Quand arrive la fin!

Le vent soufflait doucement entre les feuilles des Bois Cachés. Il y avait là un espace amménagé au milieux de cette forêt "magique". Un homme en robe rouge sang avançait les yeux bandés. Quatre elfes le conduisaient. Maître Renard était déjà là. Il découvrit les yeux de l'homme et lui enleva la robe qui le recouvrait. Si on regardait de plus près on s'appercevait que l'homme était en fait un nain.. Un nain du nom de Scyl Dankil. Maître Renard pris la parole :

-Scyl, tu as échoué. Ce que tu fais ici est le résultat de ton échec. Toi seul pouvait décider de son accomplissement ou non. Tu ne mérites pas d'être frère parmis les frères. Comprends bien que je ne peux te relaisser partir. Tu en sais trop.

Le nain ne broncha pas une miette. La mort ne semblait pas lui faire peur. C'était seulement dommage de gaspiller son talent en le tuant. Maître Renard n'avait pas eu autre choix que de donner l'ordre de l'ammener ici pour l'éxécuter.

Maître Renard tourna son regard vers le ciel et donna l'ordre fatale :
-Tuez le!

Puis repartit vers la ville comme si rien n'avait eu lieu. Il entendit un gémissement, mais pas de cri.

Alors que l'arme qui allait le tuer s'abattait, Scyl murmura :

Les Dankil vengeront leur pierre.

Puis son corps sans vie tomba sur le sol. Il était mort sans vrai regret. Il était de toutes façon déjà très vieux et proche de la mort. Ce n'avait été qu'un écourtement de sa vie. Il aurait aimé pouvoir tout de même faire profiter son peuple de ses talents jusqu'à une mort honorable au combat.

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L'Inconnu marchait dans les Bois Cachés depuis un moment. Il se sentait chez lui.

Mais au loin il vit quelque chose qui n'avais rien à faire là. Il s'avança le plus prudemment possible et vit. C'était une sorte de cimetière, gardé par des elfes, il en voyait deux mais il devait y en avoir plus. On enterrait quelqu'un, plus loin.

Arthur attendit que l'enterrement soit finit, ce qui fut fait sans cérémonie, et il vit quatre personne arriver, et les deux gardes partirent avec deux autre. Ainsi, il y avait quatre garde.

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Il attendait depuis un moment un moyen de rentrer lorsqu'un bruit d'explosion retentit au loin, trois gardes partirent voir de quoi il s'agissait et un restait ici.
Arthur en profita. Il lança le sortilège le plus compliqué qu'il pouvait faire, témoignant ainsi d'une certaine faiblesse dans l'art de l'Illusion, et fit sentir au soldat un lourd sommeil. Lorsque le garde dormit pour de bon, Arthur se précipita vers la nouvelle tombe et l'observa : aucun nom, mais elle était peu profonde. Il gratta le sol jusqu'à libérer le cadavre encore chaud d'un vieux nain. Puis il sentit à son côté une épée. Il la déterra. Il était graver à la base de la lame "Scyl", et il y avait deux symbole gravé avec. L'un devait être celle du forgeron, mais l'autre? Arthur récupéra aussi l'écu et parti en vitesse après avoir sommairement rebouché, car les elfes revenaient. Enfin, seulement deux.

En sortant, du cimetière, Arthur vit l'elfe se réveiller. il frappa avec force sur son crane du plat de la lame et repartit avec encore plus de vitesse. Il se dirigeait désormais, empruntant des détours, vers ce qui ressemblait le plus à une bibliothèque pour en apprendre plus sur ce nain et les les symboles gravé sur l'épée bâtarde à pommeau de rose.

Arthur était arrivé dans une bibliothèque. depuis qu'il y était, il lisait à peu près tous les ouvrages sur les nains, cherchant un des symboles qu'il avait Elle était d'ailleurs dans son dos, empaquetée de sorte que personne ne puisse la voir. Il essayait d'avoir l'air le moins suspicieux possible lorsqu'un garde passait devant lui, mais il ne réussissait pas toujours.

Il avait apprit quelques choses intéressante. Notamment, certains nains fonctionnait avec un système clanique. Il en restait tout de même sous les ordres de leur roi, mais le clan représentait une sorte de grande famille. Lorsqu'un nain naissait, le chef du clan lui donnait un nom, souvent porteur de bonheur, quelques rares fois de malheur, et il héritait aussi comme nom de famille du nom du clan. S'il avait sut le nom du nain, il aurait put trouver ce qu'il cherchait rapidement, mais ce n'était pas le cas.

Au bout d'un certain temps, il avait finit par trouver qu'un des symboles de l'épée désignait le clan Dankil. Ainsi, ce nain appartenait à un clan. Il chercha le livre du clan et lut. Il y trouva peu d'informations exploitables avec le peu de connaissances qu'il avait, mais il trouvait notamment la signification de l'autre symbole, c'était celui du forgeron. Il y avait aussi une liste des armes forgées par l'armurier. Il en trouvait quelques une forgées pour l'occasion de batailles mémorables, mais une attirait son attention. Une avait été forgée pour un nain nommé Scyl Dankil. Ses caractéristiques particulière étaient que le nain en question était un paladin, et le nain mort en avait tout l'air. L'arme avait une rose en guise de pommeau : les feuilles étaient ouvertes, mais pas les pétales, ce qui permettait de l'attraper à deux mains. Et dernier point, le nom de l'arme était dans une langue humaine : Rosa.

Rapidement, l'Inconnu trouva l'emplacement du clan Dankil puis releva la tête. Il vit trois soldats marcher vers lui. Soit ils allaient tourner au dernier moment, soit lui passer devant, soit... l'aborder. trouvé sur l'épée.

Les soldats s'arrêtèrent à la hauteur d'Arthur. L'un d'eux pris la parole :
-Maître Renard veut vous voir à la salle d'entraînement. Veuillez nous suivre s'il vous plaît.

Le garde qui avait pris la parole s'était trouvé au cimetière lors de l'intrusion d'Arthur. Il venait là pour confirmer que c'était bien lui qui s'était trouvé là peu de temps auparavant. Il n'y avait pas 4, mais 5 gardes qui gardaient l'emplacement et l'un d'eux restait bien caché en tout temps. Au moindre geste suspect ou tentative de fuite, l'elfe avait ordre d'éxécuter le "prisonnier" qui ne savait même pas qu'il en était un.

Les ordres étaient claires : Identifier et confirmer la présence de l'intrus, l'ammener directement devant maître Renard sauf en cas d'attaque ou de tentative de fuite. Il ne fallait prendre aucun risque.

Arthur rangea lentement le livre. Il leur fit signe qu'il acceptait de la tête. Ils marchèrent un moment en silence. Puis à un moment, l'un des elfes frappa Arthur au menton.

N'essaie pas ta magie sur moi!

Il allait donner un autre coup lorsque ces camarades le retinrent. Puis il se tournèrent vers Arthur... qui avait prit la simple initiative de partir. Par acquis de conscience, l'un d'eux frappa le vide où l'humain était avant puis ils partirent en courant, l'un prévenir Maître Renard, les autres le cherchant.

Arthur avait fuit sur les murailles, où n'importe qui pourrait le voir, donc on ne l'y cherchait pas vraiment. Dessus, il vit deux jumelles elfes, armées d'un arc et d'une épée longue. À la façon dont elles regardaient l'Inconnu, on savait qu'elles comptaient l'attraper. Plus exactement, elles comptaient l'attraper pour prouver leur fidélité à Maître Renard. Elles étaient venus pour la confrérie. L'une d'elle s'avança puis Martin sauta par dessus la muraille sur un point plus haut que les autres, se réceptionna en roulade et descendit une pente, où il finit par arriver dans un ruisseau. Une flèche se ficha dans une jambe. Il la retira, ressortit de l'eau, et repartit en boitant le plus vite qu'il pouvait. Dans son état actuel, il était perdu, il le savait, mais les miracles arrivent, comme l'explosion aux abords du cimetière.

Enfin sortit de ce putride donjon. Le malin vit deux elfes, arcs à la main viser quelque chose.. Ou quelqu'un. Tuer..Tuer..Tuer..TUER.. La bête fit un bond prodigieux et fit tomber les deux gardes en même temps dans un atterissage parfait. Il mordit l'un à la gorge, le saignant à mort. Une pierre posée non loin lui servit pour achever le second. Il fallait maintenant quitter cette citée, mais seul c'était impossible. Si le malin se faisait l'allié de la proie que chassait ces elfes?

Il courut et n'eut pas vraiment de mal à retrouver la trace d'Arthur. Celui-ci saignait et le malin était un traqueur. Après quelques minutes il parvint à rattraper l'homme qu'il cherchait. Il sauta dessus comme il avait fait avec les elfes, mais ne le mordit pas. Au contraire il se retira un peu, avec des yeux que beaucoup auraient pris en pitié. Il fallait jouer fort ou ne pas jouer.

-Ami..? Ami..?

Cela faisait bien longtemps que Raphaël n'avait pas eut à parler.

L'Inconnu venait d'être renversé par quelqu'un qui désormais répétait
"Ami?". Et ce avec une expression typique de l'humain en recherche
d'aide.Arthur avait appris que les animaux ne s'encombraient pas avec
ceci, et de ce fait il se méfiait des humains qui employaient cette
expression. Mais il n'était pas temps de jouer.

Ami? Ca peut être utile. Mais il faudrait que je trouve de quoi soigner ma blessure.

Arthur
lança un rapide coup d'œil autour de lui, puis demanda à son sauveur
s'il savait où trouver quelques plantes particulières dans cette forêt.
En demandant cela, il prit sa chemise et fit un bandage rapide à sa
jambe.

En fait, je dois pouvoir tenir un moment. Il faudrait juste trouver un village très vite.

Juste
après avoir dit cela, un bout de bois tomba des feuillages d'un arbre.
Il était plus ou moins taillé en pointe et indiquait visiblement une
direction. Arthur regarda d'où il venait, sachant pertinemment que si
la personne qui l'avait fait tomber ne s'était pas montrée, elle
n'était sûrement pas restée ici. Un autre "ami", ou un ennemi? Pour le
peu dont son sens de l'orientation se souvenait, cela indiquait
approximativement le village le plus proche dans lequel il avait le
moins de chance de trouver des elfes, mais c'était loin. L'inconnu jeta
un regard à son bandage rapide, puis à son "ami". Il décida finalement
d'aller dans la direction indiquée par le bout de bois, le temps
pressant.

Allons-y...

C'était lui qui décidait de la route à prendre? Le malin n'aimait pas ça, mais s'y résigna. S'il voulait sortir de là vivant, il devait laisser Arthur en vie. Une fois loins de là et en sureté, son compagnon deviendrait sans doute sa nourriture. Mais d'ici là, il ne fallait pas éveiller les soupçons de l'homme. Raphaël resta quelques pas en arrière, flairant toutes potentielles menaces. Si ces "oreilles pointues" se montraient, il n'en ferait qu'un bouché.. Ou deux. Ou pas du tout étant donné qu'il ne devait pas faire savoir à son compagnon sa véritable identité. C'était un secret.

-Où.. où..? où??

Il voulait savoir où Arthur le menait, mais il avait perdu l'usage de la parole depuis bien longtemps. Et sa compréhension des mots laissait à désirer. Il comprenait si on lui faisait des phrases simple, sinon il tentait de deviner et la plupart du temps, il ne réussissait pas.

Arthur comprit vite que son ami avait du mal à parler. Il ne savait pas pourquoi, mais il savait qu'un manque de pratique pouvait entrainer ça. Mai pourquoi aurait-il manqué de pratique? Il ne savait même pas d'où il venait. Peut-être était-ce simplement qu'on ne lui avait pas appris à parler, et qu'il se contentait de ce qu'il avait pu apprendre par lui même.

Où?... euh... Nous sommes dans la Vallée des elfes, nous nous dirigeons vers un village où nous serons sûrement tranquilles, et je viens de la forêt. Ais-je répondu à ta question?

Tout en répondant, Arthur avait gardé son rythme. Déjà qu'il n'allait pas vite, si en plus il devait s'arrêter.

Le temps d'arriver à la vallée des elfes fut long. Je devais voyager seul et à pied. J'arrivai finalement dans les bois cachés. Après quelques heures à tourner en rond dans ce foutu bois, je rencontrai finalement deux individus à l'aspect louche et étrange. On aurait dit un mage et sa bête de compagnie. Ou quelque chose comme ça.

Je m'approchai néamoins, je n'avais pas vraiment le choix si je voulais arriver un jour, sans passer ma vie dans cette forêt.

-BOnjour, je me nomme Ikar. J'étais élève de la confrérie du renard, mais je me suis égaré quelques temps. Pouvez-vous m'indiquer le chemin de la vallée?

Un jeune homme venait d'adresser la parole à Arthur et son "ami". Arthur pensa tout de suite à s'en méfier, par réflexe, puis se dit qu'il n'était qu'un simple humain, un peu étrange tout de même, mais il ne savait pas en quoi.

Je vous déconseille de vous présenter à la vallée des elfes, la situation est un peu tendue. Il semblerait qu'ils aient organisé une chasse à l'homme. Mon compagnon et moi-même nous rendons à la ville humaine la plus proche, le temps que les choses se calment, puis nous reviendrons pour... quelques affaires personnelles... Que diriez vous que nous allions ensembles? La route peut-être dangereuse, en ce moment.

Qui étaient ces inconnus? Étaient-ce eux qu'on recherchait? Peut-être, mais je devais continuer ma route. Je n'avais pas le choix, je devais être frère. Je devais à tout prix entrer dans cette confrérie. C'était ma destinée.. Ou du moins je le croyais.

-Je suis désolé mon ami, mais on m'attends.

Je partis dans la direction d'où venaient les deux être étranges. Espérant simplement ne pas faire une erreur en les laissant repartir. Je devais passer l'épreuve finale en arrivant. Je savais qu'on testerait mes capacités. En étais-je capable? Je l'espèrais.

Arthur laissa partir l'homme. Fallait-il le tuer? Allait-il parler une fois chez les elfes? On l'attend. Il est ami avec eux.
De toutes façons, il était déjà loin.

Dépêchons-nous.

_______

Au bout d'un moment de marche, que l'Inconnu avait finit en boitant, les deux amis arrivèrent dans une ville humaine. Arthur repéra très vite l'auberge, c'était la seule chose qui l'intéressait dans les villes, il avait l'habitude de les reconnaitre, et y entra prudemment, sans toutes fois avoir l'air suspect.
Il fit rapidement le tour de la salle de l'œil. Rien de particulier, sinon une personne encapuchonné, et emmitouflé dans une cape noire, ce qui était purement classique, et le rendait banal. Le seul point qui n'était pas banal était les bords d'une veste rouge qui dépassaient de sa cape. Les couleurs allaient assez peu pour un elfe. Arthur fit un signe à son ami, lui proposant de se méfier de cet inconnu, puis il alla au comptoir, parler à l'aubergiste.

Une chambre s'il vous plait. Ou n'importe quoi où on puisse dormir tranquillement jusqu'à demain matin.
Vous boitez, vous êtes blessé?
J'aimerais juste une chambre où je pourrais m'en occuper.
Vous êtes sûr que ça va?
Oui oui. S'il vous plait, ...
J'ai bien le droit de m'inquiéter pour mes clients? Je voudrais pas qu'un d'eux meurt dans mon auberge, c'est mauvais pour les affaires.
Ce n'est pas grave à ce point.
Écoutez, faudrait aller voir le bourgmestre et...
As-tu récemment entendu parler d'un mouvement de troupes de la part de la milice locale, d'un prisonnier enfuis?
L'homme encapuchonné venait de parler.

De quoi tu te mêle, toi?
Alors pourquoi craindre à ce point d'héberger un fuyard? Il n'y en a aucune chance. Il ressemble bien plus à un forestier qui s'est fait blesser par une flèche qu'il aura mal tiré sur un oiseau, ou par un confrère maladroit. Il n'y a aucun risque.

L'aubergiste lança un long regard mauvais à l'homme encapuchonné puis demanda à Arthur s'il avait de l'argent. Juste après, la manche de l'encapuchonné se tenait devant lui. Une main en sortit et lui donna de quoi payer la chambre puis elle rentra et la manche retourna à une chope de boisson qui n'étais pas de la bière. En tous cas, la main, malgré ses gants, avait le bout des doigts à découvert, et on pouvait confirmer que l'encapuchonné était humain.

Arthur remercia l'inconnu d'un mouvement de tête puis monta dans sa chambre avec Raphaël. Il sentit l'encapuchonné lui mettre quelque chose dans la poche, mais ne s'en préoccupa pas. Une fois dans la chambre, il demanda à Raphaël de garder la porte, et regarda sa poche. Il en sortit de quoi faire un bandage de bonne qualité. Il s'assura qu'il n'y avait aucun poison dont le tissu eu été imbibé, puis il fit son bandage. Il se releva, et se tourna vers la fenêtre pour surveiller les allées-venues de l'auberge. Le fait que l'aubergiste avait tout de même envoyé quelqu'un voir le bourgmestre le gêna, mais pas autant que le fait que l'encapuchonné était assis sur le rebord de la fenêtre.

Certains trouvent la porte plus sûr. On y fait certes pas d'acrobatie au dessus du vide et devant des archers de la milice locale, mais on est un peu moins attendu à la fenêtre qu'à la porte, c'est bien plus drôle de passer par la fenêtre, encore que passer par la fenêtre quand on viens de l'intérieur nécessite un certain sens de l'humour pour qu'on l'apprécie, et c'est surtout nettement plus théâtral.

L'homme se fit glisser du rebord de la fenêtre et s'adossa au mur le plus proche à l'intérieur de la chambre.

Bien, vous avez mis du temps, j'ai cru que vous alliez monter un campement dans la forêt. L'idée d'y retourner vous chercher me plaisait moyennement.
Qui êtes vous?
Pour vous le dire, je dois m'assurer que vous êtes bien ceux à qui je m'attends. Vous comprenez qu'une sotte erreur de personne peut avoir de grave répercussion... Vous ne le comprenez peut-être pas de la même façon que moi, question d'éducation. Bref, commençons la vérification.

L'homme retira dans un mouvement ample sa cape, en la déchirant d'un un grand bruit, et dévoila trois sabres, attachés de façon peu commune à lui. Un était au côté, l'autre dans son dos, mais le dernier pendait à son cou sur le côté gauche. C'est ce dernier qu'il dégaina, et c'était étrange. Le second dégageait une aura de puissance respectable, et le sabre dégainé était volontairement émoussé. Ca n'avait pas beaucoup de signification, mais il y en avait une. Mais Arthur ne pouvait combattre physiquement dans son état. Il lança un regard entendu à son ami.

Pas besoins du regard de l'inconnu pour comprendre la situation. Le malin agissait à l'instinct. Dès que les lames furent découvertes, le malin sauta à la gorge de l'homme en passant très vite sur sa garde. De quoi étourdir un homme peu entraîné. Normalement le malin l'aurait tué, mais pour une raison inconnue il ne fit que repousser la lame encore dans la main de son "ennemi". Certes quelques griffures et éraflures ainsi que quelques coups portés au visage de l'homme allimentèrent le combat. Le malin ne reçut pas de coup de lame bien qu'il faillit.

Soudain son assaut fut repoussé.. Et contre-attaqué. Les mouvements de l'adversaire étaient toujours les mêmes, mais le malin les évitait par instinct et non par logique. C'est pour cette raison que lorsque l'homme changea de tactique, Raphaël pu attraper le bras de son adversaire et y mordre de toutes ses forces. Il poussa ensuite son rival contre le mur et l'immobilisa en sautant sur son dos et en tenant ses mains...

L'homme se débattit un moment, poussant des grognements assez peu humains. Puis, finalement, un grognement qui semblait sortit du fond d'un être qui n'était pas venu de ce monde sortit de sa gorge. On sentait une rage sombre émaner de lui. Raphaël frappa pour tenter d'assommer son adversaire, mais il tint bon. Il arrêta cependant de se débattre. Il s'était calmé. Pendant un moment, ce fut le silence. L'homme assimilait ce qu'il avait apprit sur son opposant durant ce combat puis il dit :

Bien, il semblerait que ce soit bien vers vous que l'on m'a envoyé. Vous correspondez à la description.

Puis d'un mouvement brusque, il se dégagea. Il n'avait pas réellement prit son adversaire par surprise, c'était une action évidente, mais il avait dégagé suffisamment de force pour se libérer. Au moment où son adversaire allait se jeter à nouveau sur lui, Jin frappa du poing droit dans sa main gauche, malgré la blessure de son avant-bras droit. Une faible gerbes d'éclairs en jaillit.

Restons-en là. Merci pour le duel.

L'homme récupéra son sabre, le rengaina, sortit d'un sac qu'il avait laissé tomber par terre au début du duel une autre cape noire et s'enveloppa dedans comme i l'avait fait avec l'autre, puis il dit :

Il est encore trop tôt pour que vous sachiez qui je suis, mais sachez au moins que je veille plus ou moins sur vous. Attention à Maître Renard, il est puissant, malgré le manque de moyen qu'il rencontrera sûrement dans l'Empire. Allez vous réfugier chez des alliés : les nains. Évitez cependant le clan des Dankil. Ils accueilleront mal la mort de Scyl. Du moins l'actuel dirigeant.
En réalité, il faudra que vous fassiez quelque chose de dur, et de moralement inacceptable. L'actuel chef du clan est particulièrement vindicatif, mais son descendant, est plus diplomate. Vous voyez où je veux en venir : il faudra tuer Erberost Dankil, pour qu'il laisse sa place à Ecrat Dankil. Faites ceci loyalement, avec une provocation en duel officielle. Il est vieux, le peu de vie qu'il lui reste à vivre ne lui manquera pas. Vous vous ferez des ennemis, mais dans la vie, chaque choix amène son lot d'ennemis, il faut juste s'arranger pour ne pas faire comme moi : n'avoir que des ennemis.

L'humain sourit amicalement puis ajouta :

En réalité, je pense que vous devriez aller vous réfugier dans un autre clan de nain, faire fréquemment des duels sous quelconque prétexte pour vous entrainer à les combattre, puis allez voir Erberost Dankil, lui annoncer la mort de Scyl et lui donner crûment la meilleure façon d'agir. Soit il acceptera, soit vous devrez le défier en duel. Et souvenez-vous : un contre un! Si vous l'attaquez à deux, personne ne vous écoutera, si vous l'attaquez en deux contre deux, vous ferez une mort inutile, et donc beaucoup plus d'ennemis, pour aucun ami supplémentaire.
Bonne chance.

L'humain allait passer par la fenêtre, faisant ainsi preuve d'un certain sens de l'humour, lorsqu'Arthur l'interpella :

Comment devons-nous t'appeler?
Appelez moi... Mmmm... Dur choix. Robert. Appelez moi Robert.

Puis "Robert" Sauta par la fenêtre, se ramassa comme il put et partit en vitesse, courant silencieusement, si on oubli parfois l'entrechoquement des fourreaux de ses sabres.

Arthur regarda son allié.

Je ne connais pas ton avis, mais il semblerait que ce soit lui qui nous ait conduis ici, et que ces propositions sont bonnes. Que dis-tu d'aller se réfugier chez les nains? Et après ça, dormons. Visiblement, les elfes ne s'intéressent pas à nous pour l'instant, le bourgmestre non plus.

Celui qui s'était dénommé "Robert" entra à nouveau dans l'auberge. Le Malin venait de quitter l'auberge. C'était prévu, il était presque obligatoire qu'il quitte Arthur. "Robert" prit place sur une chaise et attendit. Il en aurait bientôt finit ici, mais il lui restait une petite chose à faire.
Il demanda au tavernier de lui faire bouillir le contenu d'un bouteille de cidre qu'il lui donna et de lui apporter dans un bol tandis que ce serait encore chaud. Pendant ce temps, la taverne se vidait peu à peu, et "Robert" sortit de sous sa cape son sac. Il en tira deux gants constitués de plaques d'argent, dont le bout des doigts se terminaient en griffes, une bourse remplie de runes qu'il accrocha à sa ceinture. Il rangea ses armes dans le sac sauf son sabre émoussé qu'il accrocha sous sa cape, dans son dos.
L'aubergiste lui amena le bol de cidre chaud et il commença à boire après avoir payé le service.
Finalement, quelqu'un entra, alors qu'il avait vidé à moitié le bol. Il avait parfaitement calculé son coup. C'était bien celui que Arthur avait croisé dans les bois.
"Robert" fit signe à Ikar de s'approcher, et lui proposa de terminer le bol de cidre encore bien chaud, lui assurant que le cidre est déjà peu alcoolisé, mais qu'avec la cuisson, il ne devait pas resté beaucoup d'alcool. Il termina sa proposition par :

Je vous propose ceci car j'aimerais que nous ayons une petite confrontation armée, quelque part où il fait noir. Rien de bien dangereux, juste une sorte d'entrainement.

À ces propos, je rétorquai bien vite :
-Je ne sais pas qui vous êtes, mais je pense bien savoir pour qui vous travaillez. Et sachez bien et dites-le à votre maître : Quiconque osera essayer de s'en prendre à moi en méritera la mort de ma propre main. Ne m'obligez pas à vous tuer jeune homme.

J'avais dit jeune homme. Jeune homme pour quelqu'un qui avait de fortes chances d'être plus vieux. Hors si j'osais appréhender qu'on avait déjà retrouvé ma trace, il fallait maintenant que je quitte les lieux. Je rengainai la lame que j'avais extirpé des quelques centimètres deux secondes auparavant. Je n'étais tout de même pas un tueur. Il fallait qu'on intente directement à ma vie pour que me venge. Et c'était précisément ce que Maître Renard avait ordonné qu'on fasse. S'il rencontrait des cadavres sur sa route, je l'aurais bien avertit avant. Qu'on me laisse tranquille.

Je quittai les lieux sans un regard pour l'homme à la table. Je me disais que c'était exactement ce qu'il cherchait comme réaction. Ici, il n'y avait pas grand chose à part une forêt. Si mon poursuivant voulait vraiment ma mort, il allait devoir apprendre à pister correctement quelqu'un. Je ne prétendais pas avoir été une proie une fois dans ma vie, mais je savais me cacher et pire si on m'y obligeais.

Dès que Ikar donna sa réponse, "Robert" cessa de bouger et le regarda fixement, pas réellement surpris, mais plutôt affligé par sa propre inattention. C'était une chose qu'il ne pouvait prévoir, la façon dont les gens réagiraient à ses paroles. Enfin, il le pourrait, mais c'était bien trop risqué et sa vie ne tenait déjà qu'à trop peu de fils, sans en plus qu'il ait besoin de jouer avec.

Dès que l'homme fut sortit, la tête de "Robert" heurta bruyamment la table. Il resta un moment sans parler, réfléchissant à la meilleure méthode pour se faire écouter par Ikar. Finalement, il se leva, fini en trois gorgées le demi-litre de cidre qu'il restait dans le bol, et partit en vitesse.

Il regarda dehors et chercha en vitesse où celui qu'il cherchait aurait pu aller. Quelques idées se proposaient à lui, mais une l'horrifiait à un stade assez respectueux : la forêt. Si Ikar c'était caché dans la forêt, selon toute logique, il serait en désavantage par rapport aux hommes de Maître Renard, hors "Robert" avait besoin de cet home en vie.

Il rentra à nouveau en vitesse, monta à l'étage, réveilla Arthur et lui donna l'ordre de se préparer à du camping sauvage. Ses talents de forestiers allaient être utiles, et "Robert" s'occuperait de la partie "combat" de la petite escapade.

Ta mission, puisque tu l'accepte, et si t'es pas content c'est pareil sauf que t'es pas content, sera de retrouver le gars que tu avais croisé dans la forêt, du temps où celui qui était avec toi l'était encore. Le cherche pas celui là d'ailleurs, on le retrouvera plus tard, peut-être, si on en a la nécessité ou l'obligation. Allez hop! En route!
Et finalement j'ai décidé que "Robert" c'était un peu moche, appelle moi Josef.

Si quelqu'un était en forêt, l'Inconnu devrait être capable de le pister correctement, de moins, c'est ce que "Josef" espérait.

Soudain Ikar sentit une présence qui le suivait. De loin. Sans doute l'homme de tout à l'heure. Il devait avoir un bon talentse pisteur pour m'avoir trouvé aussi vite. Je franchis un gigantesque tronc affaissé et une idée me vint.

Quand Arthur eut trouvé le piège que j'avais installé exactement pour qu'il le trouve, une trappe recouverte de brindilles et de feuillages sous laquelle un trou. En fait le piège était un appât et avait été construit en hâte, mais le temps qu'ils comprennent, il était déjà trop tard. Je bondis de l'arbre où je me cachais, et atteris sur Jin. Il me voulait à ce point? C'était sa dernière chance. Avant même qu'il ne put bouger il avait déjà un poignard sous la gorge. Arthur n'osa même pas bouger.

-Si tu tentes quoi que ce soit, je le tues.

Je me penchai à l'oreille de mon traqueur devenu proie et dis :
-Vous pensez vraiment que ça en vaut la chandelle?

Le regard de mon prisonnier ne semblait pas effrayé.

-VOus aviez votre chance et vous l'avez laissé passés.

TOujours aucune réaction. J'allais devoir le tuer. Tant pis pour lui, il m'avais sous-estimé.

"Josef" calculait ses chances de s'en sortir vivant. La mort ne le gênait pas tellement, mais il avait tout de même une très nette préférence pour la vie. Et il avait encore à faire dans ce Monde.

Après un court instant de réflexion, il ouvrit la bouche et parla.

Concernant ce que vous m'aviez dit dans l'auberge, je me permet simplement de vous dire que mes maîtres ne vous veulent aucun mal.
Regardez le pisteur. Il me semble que vous l'avez vu quitter l'habitat des elfes plutôt rapidement, en vous parlant d'ennuis. Peut-être une fois arrivé là-bas, avez vous entendu parler de quelqu'un qui tente de sauver sa peau, parce qu'il en savait trop?
Quant à moi, MES maîtres me demandent de vous aider, vous n'avez pas à savoir pourquoi, et moi même je n'en sais que rarement plus que le nom de qui je dois aider et contre quoi.
Maintenant, auriez-vous l'amabilité de PIGER QU'ON EST LÀ POUR T'AIDER TÊTE D'ENCLUME?! Et tout ce qu'on te demande en contre-partie, c'est ton aide.

"Josef" avait oublier qu'il manquait de mourir la jugulaire à l'air libre. Il commençait à en avoir assez de toujours devoir expliquer aux gens qu'il était là pour les aider, dans un intérêt personnel certes, et qu'ils n'avaient rien d'autre à faire que lui faire confiance.

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De son côté, Arthur était heureux que son opposant ne sache sûrement pas qu'il était illusionniste. Mais il était fatigué et ne pourrait donc rien faire de qualité dans cet état. Il se contenta donc de garder sa main près de son arc, et de ses flèches. Il espérait juste que si le combat devenait inévitable, il ne tirerait pas une flèche rouillée : il semblerait que cet homme soit un allié potentiel, et le voir mourir à cause de la rouille serait gênant.

-Je vois mal comment un homme qui me propose de m'égorger dans le fond des bois peut m'aider. Savez-vous seulement quelles sont mes ennuis pour vouloir m'aider ainsi?

Je me levai finalement. Je ne savais pas si j'aurais tué cet homme. Je me gardais prêt à toutes éventualités d'attaque de leur part. Le combat ne me génait pas. Alucard m'avais beaucoup appris durant notre quête.

-Si vous voulez bien, nous allons dormir hors de cette forêt et en rediscuter plus loin. Je n'ai pas envie de prendre une flêche ou deux à cause de mon inactivité. Suivez moi ou pas, moi je quitte la vallée!

J'entrepris de continuer ma lente marche vers la liberté. Vers une sorte de liberté. Je ne croyais pas en la liberté absolue. La richesse ne m'intéressait pas et c'est ce qui me rendait invulnérable à toutes tentatives de corruption, ou presque.

"Josef" poussa un long soupir qu'Ikar put très bien entendre et se releva. Puis il s'approcha d'Arthur et le souleva dans ses bras pour le porter. On sentait qu'il peinait à le tenir, mais il préférait nettement cela plutôt que rester trop longtemps dans ce bois. Et plus vite la blessure du forestier serait guérie, plus vite il pourra combattre.

Tes problèmes, je les connais dans les grandes lignes. Pas en détail, mais rien ne t'empêche de m'en parler. Tout ce qui m'importe actuellement, c'est qu'on m'a demandé de t'aider. Ne t'inquiète pas pour moi, si ça dégénère, je connais mille et une façon de s'enfuir en laissant ses compagnons sur place.

"Robert" suivit un moment Ikar en silence, puis il s'adressa de nouveau à lui :

Au fait, je vous fait les présentations. Arthur-Ikar, Ikar-Arthur. Voilà, vous vous connaissez, vous êtes heureux, vous souriez.

Il avait dit cela sur un ton qui laissait clairement entendre qu'il exécrait faire des présentations, même lorsqu'elles servaient à dire aux gens qu'il en savait ne serait-ce qu'un peu sur eux.

Sinon, concernant l'endroit où dormir, je vous propose d'éviter cette auberge : trop fréquentée, vu qu'une seule personne suffit pour rendre un lieu trop fréquenté et trop localisable. Je vous propose de trouver un lieu dans la nature qui vous plaira.

"Josef" écarta comme il pût un bout de son manteau noir pour révéler sa sacoche et un bout de son manteau rouge.

J'ai dans ce sac deux couvertures. Je peux vous en céder une à chacun, personnellement je suis assez chaudement habillé.

-Je suis désolé, mais je ne m'arrêterai pas avant d'avoir mis quelques kilomètres entre moi et la vallée des elfes. Je ne sais pas quel pouvoir a Maître Renard, mais je sais qu'il a une place de choix au sein des elfes. Vous pouvez vous installer dans cette forêt, mais si vous êtes des fugitifs, ils auront tôt fait de vous retrouver. J'ai entendu dire que les elfes communiquaient avec les arbres. Peut-être ceux-cix peuvent-ils révéler notre présence.

Une seconde fois, je fis mine de partir. Voulant aggriper une lame qui n'était pas là. Les elfes ne m'avaient pas laissé nu, mais n'avait pas apporté ma lame à l'orée de ce bois. Je n'avais qu'un poignard que je leur avait dérobé. Ce même couteau qui avait failli coûté la vie à Josef quelques instants plus tôt. Devant le silence parfait de mes deux nouveaux compagnons, je revins vers eux et passai le bras de mon réel traqueur sur mon épaule pour l'aider à avancer.

Je sentais un peu leur air perplexe. Quelqu'un qui voulait partir seul deux instants plus tôt voulait les encourageait maintenant à le suivre. En fait j'avais eu une idée. Peut-être ces deux hommes pourraient-ils devenir de bons alliés pour venger l'affront de maître Renard envers moi.

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