Quand la jeunesse s\'envole...

Il faisait froid, mais il n'était pas question de faire de feu. Il fallait récupérer un peu de sommeil pour repartir en hate au matin.

Une nuit...

Je m,endormis certe peu rapidement, mais ce à quoi je rêvai ne ressemblais à rien de ce qu'on peut imaginer.

La lune était froide, l'air était glacial. Notre cheval ne dormait pas. Trop de stress pour lui. Il ne vivrait pas la nuit. Thör dormait. Moi aussi, mon corps dormait, mais pas mon âme. C'était une sorte de rêve, je ne voyais pas nettement les chose, mais je pouvais sentir et entendre tout ce qui se passait.

Une vive lumière attira mon attention, et pa celle d'un feu, mais un lumière pure, blanche et vierge. Comme une page blanche, sans écriture, sans tâche d'encre. Je me dirigeai vers cette lumière pour découvrir quelque chose que j'oubliai au matin. Un ange...

-Mikä, crois tu en toi??
-Je ne suis qu'un pauvre, répondis-je bêtement.
-Mikä, crois-tu en toi, répéta l'ange??
-Je crois en moi, je crois en la vie, mais c'est seulement pour Thör que je vis. Sans elle, la vie ne vaut plus la peine.
-Je vais te confier une mission, trouve Ralisto, le vrai messager et suis ses enseignement pour sauver la confrérie et devenir un grand chef. Il se trouve présentement près de Shamar, part dès ton réveil...
-Je ferai ce qe vous dites si Thör peux m'accompagner.

l'ange sans répondre à cette question continua ce qu'il avait à dire : ''Tu seras assez fort car à ton réveil tu auras viellie de 10 ans. !0 ans que tu auras vécu en rêve, en une nuit dans la vie réelle, c'est le prix à payer pour avoir conversé avec un ange. Maintenant réveille-toi et part!!''

Je me réveillai, sachant ma mission, mais aillant oublié l'ange de mes rêves. J'entendis un ruisseau couler tout proche et y alla pour me laver le visage et m'abreuver,mais je m'apperçut. J'avais prit dix annés d'un seul coup. J'ignorais comment, mais je savais pourquoi. Maintenant il fallait que j'explique ça à Thör. Comment allais-je faire??...

La colère de cette journée, malgré l’épuisement du combat, m’avait empêché de dormir une bonne partie de la nuit. Ainsi donc j’avais veiller sur notre nouveau repère en attendant la venu du sommeil qui ne semblait pas décider à m’enlever le privilège d’être inconsciente un certain nombre d’heure. Fort heureusement, je finis par dormir, mon arme toujours à la main, mon corps et mes sens toujours à l’affût, mais mon esprit apaiser. Mes longs cheveux blancs encadraient mon visage endormi, dénuder d’expression, de froideur et de dureté. Mon corps ne jetait plus l’impression d’une menace permanente quand je dormais et c’est peut être pour ça que pour une fois, certaines bestioles qui n’auraient pas oser venaient chuchoter à mon oreille le son de leur aile délicate. Des papillons de nuits étaient venus planer autour de ma tête, ce demandant sans doute quel était cette étrange être qui ne semblait pas faite pour le combat, mais qui pourtant baignait dedans à chaque journée de sa vie.

Qu’importait pourtant, car sans conscience, je ne pouvais les voir, ni ne les entendais murmurer entre eux de sombres choses à mon propos, tout en me souhaitant une paix d’esprit que je craignais de mon état éveiller ne jamais connaître. Les pics tordus en cette fin de nuit semblait calme et serein, sans doute les êtres qui se battaient de jour faisaient-ils une trêves quand le temps du sommeil venait prendre sa place sur le paysage des montagnes. Quand je m’étais endormis, mon corps étaient contre une pierre, et maintenant que j’avais abandonner toute prudence pendant un certain temps, voilà que celui-ci se retrouvait a`terre, serrant son arme comme si ce fut l’objet le plus précieux que je possédais… un peu comme ses petites filles bourgeoises qui elles devaient serrer leurs merveilleux jouets pour finalement s’endormir, la tête remplis de comptes de fées.
Quel étrange contraste…

Soit… je semblais sur un lit de plume et pourtant, contre la pierre et la terre, je ne m’en portais pas moins bien. L’une de mes mains c’étaient dégager de mon corps, comme ci je cherchais à atteindre quelque chose de particulier qui ne pouvait que décider de lui-même de tomber dans ma paume, de venir s’y loger… pour qu’ensuite mes doigts d’ébènes ne viennent l’emprisonner comme une offrande qui finalement, ce rend compte de sa bêtise. Cette offrande je ne l’a connaissais pas… Je dormais, une nuit sans rêve ou un instant de pure sommeil, je ne s’aurais dire. Les papillons venaient de partir, laissant derrière une faible ombre de leurs présences dans l’air.

Je sais que l’une de mes jambes avaient fini par passa par-dessus le très grand manche de mon arme, comme ci ce fut la jambe d’un amant quelconque que je ne connaîtrais jamais et que mon corps malgré mon manque d’esprit bougeait un peu plus que d’habitude. Cette nuit avait-elle quelque chose d’inhabituel qu’elle aurait voulu partager? J’en doutais fortement… en tout cas, en ce qui me concernait. La chaleur de ma chevelure me protégeait la gorge et une partie des épaules contres le froid de la nuit. Car en montagne il ne faisait jamais bien chaud, même de jour.

Il y avait du mouvement, soudain, autour de moi. Mais mon instinct, loin de s’alerter, me propagea dans un doux état de quiétude. À savoir, je me détendis encore plus, perdant le dernier contrôle que j’avais sur mon corps, et je me mis à frissonner une longue minute sans relâche, ma peau sensible à tout frôlement insensé des doigts de l’ombre que projetait la pierre, à moitié sur mon corps. Une étrange impression m’avais saisie alors, comme une mère qui sent que sont fil va mal et qu’elle se réveille durant la nuit pour s’assurer du bon fonctionnement des choses, l’un de mes oeils s’ouvris, la lumière meurtrière qui l’avait animer partie et, encore ensommeillé, je ne trouvais qu’une seule et unique chose à dire…

« …Mikä? »

À peine une seconde plus tard que j’avais replonger dans le sommeil… possiblement qu’au matin, je n'interpréterais ce fait que comme un rêve… peut être pas à savoir, si il y avait une suite à toute cette histoire…

Ma vie avait changé en l'espace de quelques heures. J'avais été un enfant la veille et maintenant, j'avais l'apparence d'un jeune homme. Qu'allais-je dire à Thör?? Elle qui m'avait donné une nouvelle vie. Si elle me voyait comme cela, allait-elle me renvoyé?? Ou même me tuer pensant que j'était un imposteur??

Quoi qu'il en soit, si elle ne me suivait pas, j'irais dans les montagnes au devant de la mort. Mais cette fois-ci j'avais peur de mourir, peur de perdre un être chère. Thör était ma seule famille et je n'arriverais jamais à la remplacer si elle ne voulait plus de moi. Elle pouvait me refuser en tant qu'élève mais alait-elle le faire en tant que compagnon de route?? Elle qui avait été seule toute sa vie, accepterais-elle de partager des moments avec moi?? J'était Mikä, mais elle m'avait accepté en tant qu'enfant et non en tant que jeune adulte.

Je retournai vers le campement rangeant le matériel et le déposant sur le dos du cheval encore vivant. Celui-ci vivrais jusqu'à notre sortie des montagnes. Il était bien plus fort que je ne l'avai cru.

Quand tout fut emballé, je m'assis sur le sol froid et attendit que Thör se réveille. Évidemment, nous n'allions pas partir sans que je lui ai donné des explications. Et si elle décidais de ne pas me croire, eh bien je l'accepterais comme j'accepterais la mort. Les premières lueurs du jours réveillèrent enfin celle que j'avais attendu une partie de la nuit...

Première chose que je fis avant de me lever quand le sommeil me quitta, ce fut de m’étirer tous les membres du corps comme si je venais de dormir sur un lit de coussin en bayant. Je n’avais pas dormi toutes les heures que recommandaient mon ancien entraîneur avant un combat, mais étrangement ou pas, je me sentais fraîche comme une rose, si tant soit peu qu’on puisse un jour me qualifier de rose. Qu’importait. J’étais rester coucher peut être deux minutes, les yeux fermés, comme ci tout ce qui m’était arriver depuis que j’avais quitter l’arène en me frayant un chemin sanglant entre les gardes n’avaient été qu’un rêve. Cependant ce n’était pas le cas et je le su bien quand, ouvrant lentement les yeux pour ne pas me faire avoir par un rayon quelconque du soleil, je fini par m’asseoir en indienne.

Cette façon de paresser en me levant ne me ressemblait pas et j’en avais fortement conscience. Je sentais encore et toujours mon arme à porter de main, pour ne pas dire simplement dedans ma main, à croire que je l’y avais collé le manche. Et puis m’appuyant, je fini par me relever. Je n’avais pas encore aperçus mon ancien protéger avec son corps d’homme, à croire que ma préoccupation du moment était de rêvasser au rêve que j’avais faite. Étrange. Pourquoi aurais-je appeler Mikä dans mon sommeil, lui était-il arriver quelque chose? Du coup, ma tête se leva, mes yeux regardants un peu partout… Mikä, mais où était-il? Du coup ma hache ne fit qu’un tour entre mes mains, voyant ce personnage qui me semblait familier mais qui ne l’était pas vraiment, dans mon champ de vision…

Je n’avais pas l’habitude de parler, n’y de m’expliquer particulièrement, aussi cet homme avait besoin de parler rapidement pour ne pas que l’une de mes lames ne lui coupe en deux à la vertical. J’avais déjà visualisé ce que je prévoyais de faire… Trois détails m’en empêchèrent. C’est que ce personnage portait les mêmes vêtements que Mikä, le deuxième, le sabre qu’il avait … et qui était à Mikä, enfin le troisième, ses yeux. J’avais l’habitude de croiser les yeux de ce que j’avais l’intention de tuer, avant de ce faire. Et cette paire là ne m’était pas inconnu. Le père du gamin? Hm non, ses parents étaient mort. La seule explication logique c’était qu’il avait pousser en une nuit de partout, mais cela ne me paraissait pas crédible, aussi, avant d’attaquer, attendais-je une réplique quelconque qui aurait put éclairer mon esprit… Peut être les humains grandissaient tous ainsi, d'une traite?

Je ne parlais pas. Je n'avais pas l'habitude de parler beaucoup et ça Thör le savait. Je ne fit que me découvrir l'épaule qui était marqué par des griffes de loup. Le coup que j'avais reçu lors d'un combat stupide que j'aurais pu éviter. Apparement cela ne suffisait pas. Alors je lui montrai mes mains et me décidai à parler :
''C'est bien moi, Mikä. Et tu le sais. Le simple fait que tu ne m'ais pas tranché la gorge le prouve. Tu n'aurais pas hésité si tu ne me croyais pas être celui que tu crois que je suis. Je sais que c'est difficile à croire, mais c'est bien moi. J'ai rencontré la lumière. Et j'en hérité de dix ans de plus et d'une mission que je dois remplir.''

Je cessai de parler. Je dégainai mon arme pour la lui tendre, devant son hésitation et dit : ''Si tu veux toujours me tuer, aurais-tu l'obligence de le faire avec ma propre arme.''

Une larme coula dans mes yeux. Je ne savais pas si j'allais mourir, mais si c'était le cas, j'allais certainement emmené son souvenir bien au-delà de la mort...

Mais c’est qu’il avait raison, ce jeune homme là. Je le reconnaissais malgré toute la tension qui venait de s’accumuler dans ma poitrine, oscillant entre la vérité et l’habitude de défendre mon territoire. Sans particulièrement baisser ma garde, je vis Mikä, le même Mikä qui au fil du temps semblait tout aussi insensible que je l’étais, verse une larme après m’avoir demander que si je voulais le tuer, d’avoir l’obligeance et je cite, de le tuer avec sa propre arme. Jamais de ma vie n’avais-je vu scène aussi pitoyable. À ses dires je doutât de la réel identité de ce corps d’homme qui se dressait alors devant moi, quand bien même à quelques mètres… Il avait vue la lumière et celle-ci lui avait envoyé une mission? Merde. Il avait peut être mûrit physiquement de dix ans, mais il avait encore son esprit de gamin, quand bien même que pour un gamin, il était plutôt mature et intelligent. Peut être un peu fourbe aussi, mais c’était sa nature, et on ne pouvait détruire une personne pour ci peu… à moins d’avoir une raison valable. Suite à mes pensées je me dis, toujours en le regardant, que bien des gens sur mon ancien continent devait rêver d’avoir ma tête au dessus de leur foyer, comme celle des bêtes qu’ils chassaient tous, sans laisser à celle-ci l’honneur de mourir dignement.

Des crétins. Mikä n’en était pas un et cette attitude soudaine me donna envie de le frapper. Ces manières sentimentales n’avaient rien de charmante, à ce qui avait attrait à mes goûts… si tant soit peu que j’en aille particulièrement. Et puis, je ne l’avais pas élever, dresser, monter, enseigner, peu importait, à être ainsi. Alors soit le contact avec la lumière rendait faiblard d’esprit, soit je découvrais le vrai Mikä. Soit. Mon instinct ne trompait pas. Mikä, c’était bien lui, ce pleurnichard, cette enfant à qui on avait donné une mission et un corps donc il n’aurait eut que faire avant l'arrivée naturel de celui-ci. Quel manque d’esprit, me dis-je en pensant à cette « lumière », alors que m’approchant doucement, je déposa un pied le sabre de mon protéger.

« T’es manière son à revoir, gamin. On ne pleure pas, on accepte. »

D’un mouvement du talon je remonta le sabre à la hauteur de mes cuisses, alors que le pommeau du sabre se retrouva soudainement dans ma main, ma grosse hache pauser sur mon épaule, mais toujours aussi prête à frapper à la moindre trace suspecte, ce Mikä version adulte que me présentait devant moi mes yeux violets… Je tendis l’arme au jeune homme, car de un il lui appartenait et de deux, elle ne m’aurait été d’aucun intérêt, brasser les souvenirs n’étaient pas mon genre. Et alors que les échos de ma dernière phrase faisaient encore effet dans l’air, je rajoutai :

« Tu n’accepta que dans la défaite, avant et au-delà, ne perd pas ton temps sur les détails, ce sont eux qui te bloqueront, le plus souvent… »

Il n’y avait aucune compassion sur mon visage, mais une fois qu’il reprit son arme. L’une de mes mains, peut être toujours sans délicatesse, mais sans doute avec plus de douceur que de mal, lui retira la larme d’un mouvement rapide, partant de la mâchoire à la paupière inférieur de l’œil. Ce que je pris le temps de remarquer c’était la chaleur de sa larme. Était-ce quelque chose de commun … enfin, je ne savais pas, je n’avais jamais pleuré, il me semblait. Alors du coup, j’aurais voulu qu’il continu, cette connaissance encore toute fraîchement mise en état de marche dans ma tête demandait encore des éléments pour en affirmer le sens. Mais voilà… je ne forcerais certainement pas Mikä à pleurer après ce que je venais de dire. Et encore, on ne forçait personne à ressentir quelque chose, ça ne se faisait simplement pas. Une chose donc j’aurais du mal à me faire, cependant, ce n’était pas la perte d’information sur les larmes, mais plutôt le visage soudainement homme du gamin que j’avais l’habitude de reconnaître à ses traits encore légèrement enfantin. Maintenant, cela semblait très lointain, malgré que rien qu’une nuit me séparait de ce sécurisant fait. Je m’étais habitué, il fallait l’avouer, à sa vision ainsi que ça présence...

Elle m'avait déjà accepté. Je continuerais de marcher avec elle, mais elle, marcherait-elle avec moi?? Marcher dans le sens ou elle accepterait ma mission??

J'aurais bien voulu donner une explication à cette larme, mais ç'aurait servi à rien. Elle n'aurait sans doute rien voulu entendre. Bien, il était temps de partir et je ne dit mot en me levant. Je prit la bride du cheval et commençai à marcher vers le bas de la montagne. Là ou j'estimais qu'elle voulait aller. Il serait temps plus tard de reparler de cette mission.

Plus tard? Thör n’était pas de cette avis…

Je pris une grande respiration en le voyant prendre les rennes du cheval et partir ainsi, l’air soudain confiant. À croire que le fait que j’acceptais sa nouvelle apparence n’avait pas changer ses manières pour autant. Il avait un corps d’homme, peut être devrais-je lui apprendre à agir en tant que t-elle, mais son attitude d’adolescent n’était pas pour partir de si tôt. Autant petite j’étais déjà une tueuse, autant lui ne semblait pas changer une seconde dans son caractère malgré sa nouvelle apparence. Voilà qui soulevait bon nombre de supposition. En tout cas, devant ce brin d’homme, je me demandais bien où était passer ses allures chétifs du petit garçon que j’avais recueillit un jour dans un village pour le moins décrépit, au bord de l’écroulement totale.

Soit, laissant mes souvenirs de village miteux derrière moi, je m’approchai de ce jeune homme qui semblait du coup bien trop sûr de lui à mon goût. Ce n’était certes pas parce que je l’avais accepter sous sa nouvelle forme qu’il pouvait décider du chemin qu’on prendrait par la suite. Même si cela devait concerné sa mission, et d’ailleurs, j’avais l’intention d’en prendre des notes tout de suite. Aussi en allant vers lui, tranquille, je fini par arriver à quelque centimètre. Sans particulièrement prévenir un bout de pied derrière le genoux le plier la jambe, car après tout ça ne faisait pas particulièrement du bien et j’étais au courant plus que quiconque, puisque qu’un certain maître d’arme aimait bien faire flancher son élève avec ce coup là.

« Parle moi de ta mission. »

Pas d’excuse, comme d’habitude. À quoi bon de toute manière? Aucune action n’était à justifier, surtout maintenant. Puis que plutôt facilement devinable. J’avais remis ma hache dans mon dos et croisant les bras, mon regard violet ne quittait pas Mikä une seconde, exerçant leurs pressions habituels sans de formule de politesse.

Soit… j’étais au courant que sans doute cette enfant, qui avait vécut sur ses terres depuis sa naissance, en connaissait plus sur la géographie de ce continent que moi et que le laisser faire son chemin serait sans doute bénéfique, cependant je ne pouvais me résoudre à mettre de côté ma nature, aussi me fallait-il une raison valable… pour me laisser conduire. Ceci peu de gens l’avaient sut, comme les gardes de l’arène, qui en avaient payer de leurs vie…

À cette pensée je sentie mes yeux se faire plus insistant, j’avais l’impression de le regarder comme ci se fut un vulgaire moucheron et que moi, l’araignée, m’en allait l’enrouler dans mes fils sans grâce, attendant qu’il ne mûrisse un peu pour ensuite le dévorer tranquillement. Soit… peut importe tout ce que je pouvais pensée en cette instant, j’attendais toujours des explications…

-Je crois qu'il va y avoir une guerre... Un grande guerre. Et on m'a confié pour mission de me joindre à un certain Ralisto pour faire tomber les dictateurs de ce pays. Sache que je n'aurais pas accepté si mes parents ne seraient pas morts par la faute des nobles... Et quelque chose me dit que dans cette guerre, j'aurai emplement le temps de faire tomber des têtes. Ce sera ma vangeance personnelle... J'aurai vengé ma famille!!!

Et c'était la pure vérité. J'avais accepté car je voulais me venger... Et non pour quelques honneurs que ce soit. Il n'y avait aucune expression dans ma voix, mais pourtant, chaque fois que je pensais à mon père, j'avais un pincement au coeur.

-Si tu ne viens pas avec moi, il me faudra te convaincre car je ne partirai pas sans toi et je ne veux pas renoncer à cette mission...

Et voilà, je parlais toujours trop. Je parlais plus souvent que Thör, mais comme elle, je n'aimais pas vraiment jaser.

Une guerre?... Je n’avais pas vraiment envie d’y être impliquée. D’ailleurs je n’avais rien à voir la dedans, puisqu’on ne m’avait pas envahie dans mon sommeil pour y prendre part d’une manière ou d’une autre. Je venais d’un autre endroit. Je n’avais, si on y réfléchissait bien, rien à faire sur ce continent… Bof. Possiblement qu’un destin quelconque m’avait amener ici pour que je puisse entraîner l’un des prochains sauveur du monde mais je doutais fortement de cette pensée. Et puis quoi encore… Autant prendre les maîtres d’arme aux lieux d’envoyer les chatons encore incertains sur leurs pattes. Chaton… m’oui et non. Je doutais que Mikä en soit encore un. D’autant que son nouveau corps ne donnait pas cette impression.

Soit. Je continuais de le regarder, méditant sur sa mission qui me semblait de provenance douteuse. La lourdeur de ma hache me donnait encore l’impression d’être au dessus de tout. Même si sincèrement je n’en croyais pas une miette. Cependant, la sensation était bien là, encré dans mes gestes, mes expressions… Soit. J’étais conscience de mon air indifférent, même si quelque part cela devait être tellement naturel que je ne savais pas quoi faire d’autre avec mon visage. Je n’essayai pas de sourire, je n’en voyais pas l’intérêt et encore moins avais-je le sentiment qui me pousserait à faire un tel acte…

Alors comme ça il ne pouvait partir sans moi? Il m’avait semblé bien plus fort, quand dans ce petit village, je l’avais recueillit, à moins que ce ne soit une manière de me cacher que j’étais impliqué dans sa mission. Je sentis l’un de mes yeux se rétrécir l’espace d’un instant. Autant suivre le mouvement, puisque je n’avais rien d’autre affaire ici. Le besoin de me sentir utile n’était pas particulièrement une raison, je ne l’avais pas. Simplement le fait de m’ennuyer n’était pas quelque chose que j’aimais particulièrement. Et puis c’était une raison de découvrir un peu plus chaque parcelle de cette endroit… Un soupire intérieur m’annonça très clairement que je me trouvais des excuses, mais je n’en fis rien.

« Certes… »

Je décroisa les bras et lui prit le haut de corps avant de le relever de ce geste si sympathique.

« Ta mission me semble bien dangereuse, pour un gamin… »

-Pour un gamin, ai-je l'air d'un gamin?? Dis-je avec un peu trop d'insolence. Thör voulut me giffler, mais j'arrêtai son bras d'un mouvement agile et continuai : ''Alors, suis-je toujours un gamin pour toi??'' Un sourire moqueur me parcourut le visage l'espace d'un instant. La deuxième giffle je ne fit que l'esquiver.

-Si on m'a choisi pour cette mission, c'est que j'ai le potentiel pour la réussir. De toute façon que nous le voulions ou non, cette guerre nous rejoindras un jour ou l'autre et je peux te dire que ce jour là, si je ne suis pas aux côtés de Ralisto, ni moi, ni toi ne survivra.

Et hop, un petit mensonge pour la faire réagir, mais pourtant je n'avais pas l'impression que ce que je venais de dire était un mensonge. Cette guerre toucherais probablement toutes les villes de Ramandrek et peut-être même les nains, les elfes et pour couronner le tout, les minautores et les centaures qui sortent de leurs montagnes adorées. Mais là n'était pas la question, du moins pour le moment. Si j'avais à me battre je le ferais avec Thör ou je mourrai.

Une idée me vint en tête, mais elle était peut-être un peu osé. Je voulais proposer à Thör de me vaincre en duel avec des armes d'entraînement. Celui qui vaincrais déciderait de l'endroit ou aller. Mais malgré mon nouveau corps et ce regain de confiance en moi, pouvais-je réellement la battre en duel?? Je n'en avait aucune idée. J'avais certe plus d'agilité avec ce nouveau corps, mais pouvais-je battre Thör??

!!! Ce n’est pas parce qu’il avait le corps que l’esprit venait de lui-même!!!

Déjà je n’étais pas d’une humeur pimpante, cette fois ci j’avais l’intention de le soumettre complètement. Ce regain d’insolence donc il faisait preuve n’était pas digne n’y d’un apprentie, n’y d’un adulte. Et si il voulait jouer à l’adulte, ce n’était pas ainsi qu’il allait réussir. Il avait bloqué mes gifles mais cela était facultatif, j’avais d’autre tour qui n’était pas pour plaire aux premiers venus. Aussi dans des mouvements tout naturel je tourna sur moi-même, et mes bras toujours dans l’emprise de mon apprentis, je força mes muscles et me pencha par en avant rapidement. Dans mon élan malgré la colère je ne le fis pas choir sur les lames de ma hache, mais plutôt tomber sur la terre dur de la montagne sans ménagement. Je n’avais pas passé la moitié de ma vie dans les arènes pour rien!!! Et je n’avais pas pris des mois de mon existence pour élever un gamin qui ne démontrait aucun respect! Quand Mikä tomba mes bras se libérèrent et je pris la liberté de lui envoyer un coup de pied dans les côtes.

Je ne me rappelais pas avoir user particulièrement de violence avec cet être là. Aussi pris-je une certaine satisfaction dans mes coups. Que ce soit Mikä ou qui que ce soit d’autre, le manque d’intelligence donc il avait fait preuve ne pouvait être autrement que punis. Sur ce coup là je ne laissais rien passer et cela paressait. Mon visage c’était découvert une deuxième expression, celle de la fureur. Une si petite phrase avait fini par me mettre dans tous mes états. J’avais une démangeaison dans les mains qui me donnaient envie de prendre ma hache. Cependant cela n’était pas nécessaire et je savais bien que ce n’était qu’un réflexe… même si ça m’aurait donner un bien être étrange de la prendre.

Le cheval qui nous restait ne se sentait pas à l’aise et avança de quelque pas… à petit galop. Après mon coup de pied j’avais cessé de le frapper un instant. Je n’avais qu’une vision en tête et c’était ma hache qui lui fendait le corps en deux. Certes ma colère était démesurer pour une si petite chose mais cela ne n’en avait guère conscience.

« J’aurais du te laisser dans ton village miteux à crever de faim! »

L’arrogance… voilà ce qui ne m’avait pas plus une seconde dans ses mots. Serait-ce le rite de passage que je lui avais accordé, ou le fait d’avoir un nouveau corps et une mission à porter… Tout possiblement. Soit. Mes yeux venaient de s’ouvrirent sous une lumière violette. Signe de ma grande activité intérieure. Un grand soupire extirpa de moi la colère que j’avais vue pondre. Autant que cette phrase que j’avais lancée plus haut. En tout cas, ce n’est pas avec une attitude pareille qu’il allait sauver le monde !

Je me relevai, crachant du sang. Elle n'y était pas allé de main morte. Elle m'avait cassé une côte. Et là j'allais mourir si on ne m'ouvrais pas le ventre et ne retirait pas les ossements qui avait pénétré mes poumons. Ce coup n'était pourtant pas si puissant que cela, mais il était plus puissant qu'il n'en laissait paraître.

Je respirais difficilement et le sang bloquait peu à peu mes voix respiratoires. Je balbutiai quelque chose d'incompréhensible avant de dire : ''Est-ce vraiment ce que tu pense?? Car si c'est le cas et bien laisse moi crever. Sinon j'ai une côte à bouger et des morceaux d'os à retirer de mon poumon.'' Et voilà qu'elle conaitrait un nouveau sentiment si elle n'avais pas été sincère dans ses propos, la crainte. Elle auraitpeur de me voir mourir.

C'est alors que je me rendis compte pour la première fois depuis un certain temps à qul point elle était belle. Sa peau foncée et ses cheveux blanc faisaient contraste, de belle jambes, des bras puissants... Un nouveau sentiment m'assaillit moi aussi... Je tombais aamoureux sans trop en être certain... Et c'est là que je me rendit compte que je perdais connaissance peu à peu.

Je ne raconterais pas ce qui venait de se passer, le sang sur mes mains le disait bien assez. Non je ne l’avais pas tué, écarteler, égorger et fauche de ma hache ou avec la force de mes bras. Je n’avais même pas jeté ma hargne sur le cheval qui restait, puisque cela n’aurait servis à rien. En tout cas, pour ce qui était du moment présent, j’étais assise à terre, ma hache reposant sur une roche à côté de moi, la tête de Mikä sur une cuisse, me demandant vaguement ce que je venais de foutre. Des morceaux d’os étaient entassés à côté de moi… Ce que j’avais pris pour recoudre la blessure? Des nerfs que j’avais garder de la patte du loue. Évidemment je n’avais pas d’outil assez pointu pour pouvoir faire une belle cicatrice et je ne vous raconte pas le merdier qui m’était tomber dans les mains quand il était venu le temps de les faire. Je n’avais cas regarder mes bras d’ailleurs et de mes vêtements pour témoigner du sang qui avaient giclé… légèrement. Il fallait dire que ce n’était sans doute pas recommandé pour une femme brusque et habille qu’au combat pour ce genre de chose.

Franchement je l’aurais cru plus solide… peut être un effet de la divine rencontre qui avait rendu son corps plus fragile, à moins que ma colère n’est été si démesuré que je n’ai pas sentie la force que je mettais dans mes coups, mais quoiqu’il en soit, cela ne me tentait pas vraiment de reprendre mon chemin tachée de sang. Peut être que cette odeur attirait des bêtes dans ces montagnes, autres que ces espèces de monstres à moitié homme et bête. Soit. L’odeur ne me dérangeait pas. C’était le fait d’en avoir sur moi qui m’incommodait. Que ce soit le sang de Mikä ou de quelques choses d’autres, cela ne m’avait jamais été agréable.

À l’instar de ce que vous auriez put imaginer, je ne caressais pas sa tête en le regardant, mon regard dur et mes allures toujours aussi contraire à ceux d’une mère me poussait à viser la faible végétation en avant de moi, végétation d’ailleurs que notre cheval mangeait tranquillement, nullement déranger par quoique ce soit, maintenant. Mes yeux éteins, je ne méditais pas les paroles de mon jeune protéger que j’avais bien faillit tuer plus d’une fois en l’espace de trois minutes.

Un long soupire traversa encore ma barrière d’indifférence cette journée là. Mes cheveux avaient échappé au liquide rouge et voilà que ma peau semblait encore plus noir car la matière avait coagulé… quand à mon linge, inutile de dire que maintenant il semblait avoir essuyer le lieux d’une exécution. Rien de bien prometteur. Une fatigue me prit alors que je réfléchissais. Pourquoi ses paroles m’avaient énervé, moi qui était habituellement si insensible à tout? Cela n’avait aucun sens. Je me refusais à toute forme de sentiment possible sinon ceux qui me permettait de rester en vie et en bonne condition… ce sursaut là n’avait rien à voir avec tout ce que je connaissais… Non plutôt ce que j’avais vécu. Disons une version réduite de ma petite haine passagère à l’arène de mon lieu de naissance.

Soit. Je me sentais mes yeux lourds… avais-je sommeil si soudainement? Produit de mon imagination je ne sais pas. Peut être l’effluve d’une plante somnifère qui poussait dans ses montagnes, à moins que tout ceci ne me soit prenne plus d’énergie que je ne le croyais… Cependant je m’endormis, ma main toujours aussi posément déposer sur la manche de ma hache, pur réflexe. Détail que je n’avais pas trop souligné à ce moment là, c’était la tête de Mikä, qui était toujours sur ma cuisse. Fort possible que je n’aurais rien laisser ainsi, si le sommeil pour le moins suspect ne m’avait pas prise si vite.

Après plusieurs heures dans un coma sans rêve, je me réveillai la tête accotée sur les cuisse de ma sauveuse. Elle avait de belles jambes découverte pendant son propre sommeil. Effectivement elle était tombé dans un sommeil léger elle aussi.

Je me levai difficilement... J'avais encore très mal aux côtes et cela risquait fort de nous ralentir dans notre route vers Shamar, si c'était là qu'on se rendait. J'apperçut enfin les vêtements tachés de sang de Thör ainsi que les miens. L'idée de laver nos vêtements me passa par la tête, mais je jugeai trop indécent de laver ceux de Thör pendant qu'elle dormait. Surtotu qu'elle allait surement se réveiller si je lui retirait son linge.

J'entreprit donc une petite descente jusqu'au ruisseau que j'avais apperçut au matin et y lavai mes vêtements ainsi que mon corps. Je n'avais pas besoins de pudeur, du moins pas ici dans ce lieu hostile.

Les mouvements de mon protégé me réveillèrent sans que je ne puise y faire grand-chose, mon sommeil réglé sur sensible ne pouvait faire autrement que partir au galop au moindre dérangement. Peut être le soudain poids de ma cuisse, alléger par la tête manquante, en tout cas, mes yeux s’ouvrirent rapidement, comme si soudainement, une explosion avait eut lieux dans ma tête. En me relevant, je me découvris une petite douleur au dos, sans doute du à la roche qui avait porter le poids de mon corps sans aucune conviction, à voir le point qu’elle m’avait méchamment créé. Je bougeai les bras pour la replacer un tantinet, quand des bruits d’eau ce fit entendre. Sans doute Mikä était-il allé se laver?

Hum. Et si une douleur le prenait et qu’il perdait connaissance, à savoir je n’étais pas une experte pour ce qui avait attrait au fonctionnement du corps, alors suite à ce que je lui avais fait… possiblement qu’il pourrait se noyer. Du coup, ma fidèle compagne en main, je me dirigeai doucement vers le bruit, sans en faire cependant moi-même. Inutile de préciser la chose. Ni de faire de commentaire. Je me sentais comme ses bêtes qu’on décrivait comme mi homme mi chèvre et qui regardait les filles se baignés dans les lacs en plein bois. Soit. Il me faisait penser à un jeune félin, mais là n’était pas l’idée première. Son teint était pâle et il avait perdu beaucoup de sang, aussi dans mon observation pensais-je avec toute la sincérité du monde que je le regardais pour m’assurer de son bien être.

Entre tant je pensais que moi-même j’aurais besoin d’une certaine toilette. D’ailleurs la notion que j’étais une femme et lui un homme d’apparence ne me dérangeait pas particulièrement. Je n’avais pas les notions des couples en tête. Soit. La pudeur n’était donc pas une chose que je connaissais particulièrement. La coquetterie et toutes ses choses m’étaient inconnus. Il y avait bien la froideur de la montagne qui ne me disait rien quant au fait d’enlever mes vêtements, mais là encore, cela n’aurait put m’arrêter dans une tâche aussi essentiel que me décrasser, autant de sang que de réel poussière…

Certes. Le temps n’était pas de tout repos ici. Car effectivement comme préciser plus haut, il ne faisait pas particulièrement chaud. D’autant plus que le ciel n’avait pas l’air de vouloir se débarrasser de ses lourds nuages. C’était grisâtre, malgré les quelques rayons qui faisaient offices de messager du jour. Je soupira doucement, m’accotant contre une grande roche, le fait de me faire remarquer bien facultatif dans mes priorités. Mon regard avait quitter Mikä et vagabondait, bien que mes sens soient toujours aussi actif…

J'etendit le bruit de pas régulier et silencieux de Thör. Certe j'aurais pu éprouvé de la gêne de me tenir là, nu au milieux du ruisseau à être observé par Thör, mais ce ne fut pas le cas. Elle non plus d'ailleur n'avait pas l'air de se sentir géné car elle entreprit ausi de se laver. Tout n'était que cliché... Deux âmes se retrouvant au milieux d'une petite rivière. Mais quand bien même mes sentiments que j'essayais de cacher tant bien que mal, ce n'était certe pas réciproque... Deplus je n'était même pas sur que c'était de l'amour. Du moins était-ce quelque chose qui y ressemblait.

Mon regard du se détourner car je commençai à éprouver de la gène. Je ne pouvais pas la regarder éternellement et de plus moi j'était propre. J'avais réussi à enlever la majeure partie du sang de mes vêtements, mais ils étaient toujours taché et une fine odeur de sang coagulé les recouvrait encore, mais c'éta mieux. Je sortit vivemt de l'eau, mettant mes vêtements humides en hâte, sentant les yeux de ma compagne sur mon dos, ou était-ce seulement une impression?? Puis je repartit vers le camp sans dire mot.

Inutile d’essayer plus. Les traces ne sang ne pouvaient partir d’avantage. Je n’avais pas de vêtement de rechange mais pour tout dire cela m’importait peu. Au moins l’odeur c’était amoindrit, donc les risques d’attirés les bêtes l’étaient tout autant. Cela me suffisait à mon bonheur du moment, si tant soit peu que l’on pouvait appeler ceci bonheur. Disons ma quiétude d’esprit. Alors que je faisais sécher mon linge sur une pierre, enfin le haut de corps, je m’attelais à me laver les bras. Il ne faisait pas chaud, c’était un fait et l’eau ne l’était pas plus, ce qui en soit accentuait les reflets bleutés de ma peau, faits que je remarquai sans vraiment en prendre conscience.

Mikä était repartie au campement et je n’avais pas vue signe de faiblesse dans ses pas, cette fois ci… Cependant je doutai de la grande vérité de la chose. Dans ma tête c’était clair qu’il devait souffrir un tant soit peu, à moins d’être divin un quelque chose du genre, mais même dans certaine histoire, les dieux et les créatures légendaires souffraient au moins une fois dans leur vie, alors pas question de me duper sur ce coup là. Je serra les bras contre ma poitrine, car de un il ne faisait toujours pas chaud et de deux, les réactions de mon corps ne me plaisait pas particulièrement quand il était question de frissonner. J’avais toujours perçut cette réaction physique comme un péché puisque sur mon continent d’origine, ce qui le provoquait le plus souvent était interdit aux combattantes. Aujourd’hui je le voyais comme une transgression des règles et même si j’étais sorties de toute cette étrange cercle de gladiateur, j’avais certaine chose qui ne sortait pas si facilement de mes idées et habitudes.

Soit.

Mon linge fini par sécher. Je l’enfila sans attendre quoique ce soit, pris ma hache que j’avais laisser, à contre cœur, près de mon linge. De toute manière nul bête ni même Mikä n’aurait sut s’en servir, alors le danger était moindre.
Quoiqu’il en soit. De retour parmi les êtres propres de cette terre, je revins sur les pas de mon protéger… Prête pour le prochain voyage.

Je ne savais toujours pas ou aller. Et pas parce que nous étions perdus, parce que si Thör décidait que nous allion à l'est au lieu du nord, et que moi je nous conduisait vers le nord et bien j'aurais à en subir les conséuence. Je me demandais si elle avait vraiment la notion des points cardinaux. Il m'était facile de m'orienter avec le soleil ou les étoiles, mais elle en était-elle capable??

Je restai là, debout pour montrer ma force, en attendant Thör. Certe j'avais mal aux côtes, mais je ne devait pas le laisser voir à Thör. Elle pourrait prendre cela pour de la faiblesse. J'attendit qu'elle me rejoigne puis je lui demandai ou elle comptait aller.
-Je n'irai pas à Shamar si tu ne veux pas y aller...

C'est comme ça que je lui demandai ou nous devions aller. Pas plus de mots à dire pour qu'elle comprenne que je la suivrais, ou plutôt la conrais là ou elle voulait aller. Mais je trouvais que c'était une perte de temps de rester ici. J'aurais bien voulu savoir ses projets d'avenir moi. Si elle comptai s'installer quelque part et si... Non, certe pas cela. Une guerrière dans son genre n'a ps de sentiment. Ou peut-être que oui?? Elle m'avait soigné après tout?? Et cela allant contre toutes ses valeurs et ce qu'elle avait appris. Je me demandais tout de même ce qu'elle pensait de moi au fond d'elle-même. Je pouvais lui demander, mais je craignais fort qu'elle réponde que j'était un gamin, ou alors elle ne répondrait pas. Elle n'était pas menteuse dans l'ensemble, mais parfois si elle croyait à quelque chose et que c'était encré profondément dans sa tête, eh bien même si cela changeait elle esseyait de continuer de penser que cette chose était rationel.

J'attendais sa réponse avec une impatience invisible. Elle avait toujours décidé ce qui était bon pour moi, mais aujourd'hui elle comprendrait que moi aussi j'avais des ambitions. Et pas par arrogance, mais par respect et pour me venger de ces tueurs...

« Dans ton village, tu as choisie de me suivre. »

Je ne continuai pas l’histoire, tout le monde ici présent la connaissait. L’évidence même était claire. Depuis un certain temps il suivait mon chemin et personne n’en faisait une guerre mythique, une légende quelconque. En tant que maître d’arme et sans doute un peu, de tuteur, autant pour sa progression que pour sa vie, je me devais quand même de le suivre… de, comment pourrais-je bien le dire… Je ne savais pas. Je le ressentais, mais ne connaissais pas les mots. C’était étrange, moi qui était habituer à toujours qualifier et ce sans chercher bien loin tout un tas de chose et de situation, voilà que je me retrouvais muette.

Qu’importait.
Arme sur l’épaule comme j’en prenais doucement l’habitude. Je fis un signe de tête simple. Envoyant un regard à la route. Puis dit :

« Dans cette montagne, inversons les rôles. »

Il avait placé ses pas dans les miens. Cela devrait être naturel que j’en fasse autant avec les siens. Je n’avais rien à perdre. Et il avait une mission. Autant aller voir si ça pouvait m’apporter quelque chose. Dans le pire des cas, j’aurais tué un peu plus de corps dans ma vie. Ce qui m’assurait une belle place dans les cieux de mon Dieu. Si la cause était bonne, cela ne ferait aucun doute. Peut être Mikä trouverait-il sa voit comme j’avais trouver la mienne en me rebellant.
…

Cela va sans dire. Les jours font drôlement les histoires. Qu’aurais-je à raconter, plus tard… et à qui, surtout? Soit. Je n’avais pas avancer, comme pour lui préciser sans rien dire que c’était à lui maintenant d’ouvrir la vois et de prendre les décisions pour le chemin à suivre. Cependant il n’avait pas à ce faire l’homme de la situation… Je tenais à mon honneur. Je n’avais pas l’intention de devenir Second.

Je la regardai dans le yeux pour lui parler. Ce que je n'avais pas fait depuis le début de notre chemin. C'était un signe d'admiration, comme pour lui dire que je ne prendrais jamais sa place et que quoiqu'il arrive, je la traiterais comme une égale. Ce que je ne ferais jamais avec personne d'autre. L'arrogance était partit à jamais. Je voulais tellement qu'elle me suive que je ne savais pas vraiment comment réagire. Ses yeux avaient changés. Elle n'était plus comme avant elle non plus. Comme si elle vivait maintenant alors qu'avant elle était morte... Mais ce n'était pas vraiment ce que j'avais e tête. C'était mille fois plus beau. Inconsciemment, j'avançai mes lèvres vers les siennes comme pour l'embrasser, mais je stoppai mon geste avant la mie-chemin. Je savais pas quoi faire... Avancer et qu'elle me repousse ou encore reculer et passer pour un idiot. Autre part, s'il y avait une chance qu'elle veuille de moi plus que comme un compagnon de voyage et que je stoppais mon geste, il y avait des chances que je ne puisse plus me reprendre... Jamais??

J'avançai ma tête jusqu'à mie-chemin et attendit qu'elle fasse sa moitié, m'attendant à recevoir un coup bien plus qu'un baiser. Mon corps m'avait fait prendre conscience de choses que je n'aurais jamais osé pensé auparavant... Mais ce n'était pas de l'arrogance, loin de là...

On disait chez moi que les félins n’avaient pas besoin d’un grand âge pour avoir ce que l’on appelait « le goût de la chaire à la patte ». Il fallait croire qu’ici c’était aussi vrai que pour chez moi. Il fallait sans doute le voir pour le croire, mais mon visage était moins froid que d’habitude. Sous le coup de la surprise peut être. Loin l’idée de moi qu’après lui avoir dit que je le suivrais, il n’aille l’envie de m’embrasser. Quelle étrange réaction. Je n’avais pas envie de le frapper. Même, je ne sentais pas une hausse de colère. Cela était si nouveau pour moi que ne restait que l’incompréhension.

Je regardais stupidement son visage qui n’attendait que le mien, sans doute. Je n’avais aucune idée quoi faire. Certes je n’étais pas si ignorante que cela. Je savais ce qu’était un baiser. Mais je connaissais le danger des amours. J’avais entendus moules histoires… même si je n’y avais pas spécialement cru. Le fait qu’un sentiment si fort puisse lier deux personnes me semblait totalement improbable. Pour moi, il n’y avait que l’honneur et le combat. Ma vie, c’était de couper le plus de tête possible et d’en tiré profit et gloire devant une foule de spectateur déchaîner qui hurlait mon nom comme ci se fut une hymne à la joie…

Enfin. Avant. Une contorsion dans mon esprit ne dura qu’un instant pour détruire la plupart de mes idéaux. Certes je ne pourrais me détacher de mon ancienne vie. Mais quelque chose venait de se détruire. Quoi je ne le savais pas encore. Je ne voulais pas spécialement le savoir, malgré que ça me concerne de manière la plus intime qui soit. J’avais toujours mon air dur. Cependant le poids de ma hache me semblait plus légère. Et le souffle de la montagne moins mordante, mais d’autant plus présente. Un papillon passa entre nous deux et cela, coupant ma vision un instant, me rappela subitement que la nuit dernière, je m’étais réveiller en murmurant le nom de mon protéger.

Je ne me sentais pas plus faible n’y plus forte. J’avais des fourmillements dans les membres, comme si des insectes avaient pénétré ma peau et me parcouraient d’un sens et de l’autre sans arrête. J’étais rendu une énorme fourmilière. Qu’est-ce que cela pouvait bien signifier? J’entendis plus que je ne sentis mon arme tomber à terre. Le son était fort, provoquant, comme le coup d’un géant contre une cloche de temple. Cependant. Le son me paraissait éloigner. Mes yeux toujours sur le visage à l’apparence d’homme de Mikä, mes mains elles avaient utilisé mes doigts pour enrouler les mèches de ses cheveux qui avaient pousser de manière faramineuse en même temps que son corps avait changer. Je ne savais pas pourquoi, mais les fourmillements c’étaient concentrer sur mes lèvres. Sans doute est-ce cela qu’on appelait l’envie d’embrasser?... En tout cas, en tirant à peine sur les mèches que j’avais enrouler autour de mes doigts sans particulièrement m’en faire plus que ça, je pencha légèrement la tête sur le côté, plus de manière logique de par connaissance de cause, et laissa mes lèvres venir au contact de celles de Mikä.

J’avais l’impression de faire quelque chose d’interdit. Et pour la première fois de m’a vit. J’en ressentais une grande satisfaction. La lame de ma hache c’était enfoncé dans le sol, laissant des blessures dans le sol rude et dur de la montagne. Je ne sais si cela pouvait bien signifier quelque chose, car pour l’instant, mes yeux venaient de se fermer. Certes. J’avais une misère toute naturelle à me laisser aller, mais j’avais une nouvelle envie qui me prenait… celle de voler. À vrai dire, non… je voulais déjà.

Tout se passa en un instant, mais cela paru durer des heures... Certe j'exagérais, mais pas tant que ça. À la fin, je savait plus quoi dire, ni quoi faire. Elle non plus d'ailleurs car elle ne fit aucun geste. Ou alors c'était à moi d'agir le premier, mais que devais-je faire?? Peut-être rien?? Ou alors lui dire quelque chose?? Mais quoi?? En faite cela vint seul, je ne me reculai pas, mais plutôt m'approchai encore plus d'elle, la sentait frissoner... Ou était-ce moi?? Il y avait bien des choses que j'avais à apprendre, mais je lui dit doucement à l'oreille : ''Je t'aime''. Cela sortit comme si cela sortait de la bouche d'un Don juan, mais je me trouvais tout de même rouillé. J'aurais voulu que cela soit plus magnifique encore.

Je mis mes bras sur les épaules de ma compagnes, et j'attendis que Thör fasse quelque chose. Je la contemplais dans toute sa beauté, une beauté sauvage, éternelle. Mais j'avais toujours un doute bien que cela ne parraissait pas sur mon visage. M'aimait-elle vraiment?? Ou était-ce sur le coup qu'elle décida de m'embrasser?? Allait-elle me repousser dans un instant, mettant fin au plus beau moment de ma vie?? Toutes ses question me venaient à l'esprit et bien plus encore, mais je regardais et attendais un signe de sa part.

Ça l’avait éclaté dans mon ventre comme si une tempête venait de s’y déclarer. Je sentais un tourbillon incessant se moquer de mes poumons. Tout cela m’était si étrange, si nouveau, que je pensai quelque instant à reculer et reprendre mon air sérieux que j’abhorrais de manière tout naturel. Mais non. Mes pieds venaient de prendre racine aussi sûrement que la sensation que me procurait ce baiser venait d’ouvrir un combat sans merci entre mon estomac et le reste. J’étais sans dessus dessous. Je n’avais dans mon champ de vision, que les yeux noirs et profonds de Mikä, à cela je me raccrochai, croyant me noyer dans ce qui commençait à m’envelopper sans merci, ne m’offrant même pas la chance de me défendre un tant soit peu.

Le problème avec les sentiments que je n’avais jamais ressentis, c’était mon manque de savoir pour les combattre. Celui-ci me semblait le plus terrifiant adversaire que je n’ai jamais eut. Il avait une poigne si puissante, que je sentais les muscles de mon corps incapable de faire quoique ce soit. Son emprise sur mon esprit était-elle, que seule avec Mikä et ses mèches entres les doigts, je me sentais nue comme un chat sans pelage, un oiseau sans plume, un ours sans dent… une guerrière sans arme.

Ses lèvres sur les miennes avaient été bref, mais cela n’en restait pas moins une chose que je n’oublierais jamais… encore moins si ça se reproduisait. J’avais conscience d’avoir perdu tous mes moyens sur ce coup là. Je m’avouais vaincu… mais était-ce vraiment une défaite que je me faisais l’illusion d’essuyer? Je ne le croyais pas, intérieurement… Je savais qu’il avait une mission à accomplir, sans doute pas de temps à perdre, mais ces gestes me vinrent, peut être un peu trop lentement à mon goût. Je lui pris son menton et avait reproduit le même geste si dessus. Je l’avais embrassée une deuxième fois. Je n’avais, au sens figuré, aucune idée de ce que je faisais… mais j’aimais ça. Nous frissonnions de concert.

Sa peau était douce. Le ciel fini par éclater lui aussi. Dans une série d’éclair et d’orage, j’avais fini par reprendre rappeler mes sens à la raison… Il était peut être temps de partir. Je n’avais pas envie de parler. Je m’enlevai sans ma rapidité et ma sècheresse coutumière de cette étrange étreinte qu’avait été notre toute première. J’avais l’impression de ne rien démontrer et pourtant en moi, tout éclatait encore et encore, au rythme du tonnerre qui grondait.

En me retournant pour prendre mon arme, il me sembla sentir mon visage changer subtilement d’emplacement. J’avais fini par sourire… étrange ce sentiment de joie. J’avais brisé quelque chose. Peut être mon pacte de combattante. Mais cela aurait du ce faire après ma rébellion.

Arme en place dans mon dos, je regardais Mikä d’un air qui me semblait étrange. Souriais-je encore? Je ne savais pas. J’apprivoisais tranquillement cette notion.

Elle m'embrassa une deuxième fois... Innatendu. Très innatendue et quasi innespéré, mais j'était comme hypnotisé. C'était ce qu'il y avait de plus plaisant. Après cela, ma vie allait sans doute sembler terne et répétitive, mais je m'y ferais. Quand elle se recula doucement sans parler je compris que le temps était venu de partir. Je prit la bride du cheval et marchai en silence vers la grande citée de Shamar. J'espérais ne pas avoir d'imprévue en route, mais s'il le fallait, je les surmonterais. Le tonnerre gronda et les éclairs, puis un étrange mal de tête m'envahit. Ce n'était pas la premirère fois que cela se produisait. Quand j'avais rencontré Thör, cela s'était aussi produit... Je n'en était pas sur, mais je croyais que les éléments se déchainaient lorsque quelque hose d'important se produisait dans ma vie. Par contre j'espérais que ces effets n'allaient pas durer longtemps car marcher sous la pluie ne m'interressais pas et ce mal de tête était très souffrant, bien que je n'en parlai pas.

Le chemin de terre s'emboua rapidement et mes vêtements trempés et sales devraient être à relaver. J'était de bonne humeur... Amoureux et satisfait. Ce sentiment nouveau m'envahit et maintenant je me demandais si Thör m'en voudrait d'avoir eu des sentiment et de les lui avoir remis entre les mains. L'orage cessa après quelques heures et nous nous arrêtames au pied de la montagne pour la nuit. Il ne faisait pas encore nuit, mais je ne voulais pas que notre cheval meurt et je voulais passer du temps avec Thör. J'allumai un feu et attrappa deux lièvres sans l'aide de Thör. Je fit cuire la viande tendrement et lui tendit une assiette, me demamandant ce que je pouvais faire de plus.