Une ville paysanne et guerrière

Le vent soufflait sur des nuages gris et humides. Il n'allait pas tarder à pleuvoir. Déjà le ciel grondait et quelques éclairs le parcouraient. Nous arrivions Amrill tandis que la nuit tombait. Les paysans qui nous virent entrer dans la ville avaient tous l'air sombre. Il s'était passé quelque chose depuis mon dernier voyage dans cette bastide qu'était Amrill. Soudain j'apperçus un garde qui portait l'armure commune de Shamar. Je compris alors que la ville avait été reprise par la capitale. Je ne devais donc pas me faire remarquer pour le moment.

Nous nous arrêtames à l'auberge du Paysan Guerrier. Cette auberge avait été construite en l'honneur du héros déchu Ikar Brechende. Si je pouvais récolter de l'information, c'était ici le meilleur endroit. Un palefrenier vint s'occuper de nos montures et nous entrâmes dans le bâtiment. Je pris une seule chambre pour nous trois. Il n'était pas question de se séparer tant que nous n'aurions pas plus d'information.

Je demandai à Seth de conduire Marco à notre logis temporaire et je pris l'aubergiste à part.

-Que s'est-il passé? dis-je en découvrant mon visage.

L'aubergiste qui se nommait Ben répondit d'un voix sinistre :

-Il y a deux mois, Shamar a envoyé son armée sur la ville. Les paysans se sont défendu comme ils pouvaient, mais les Shamariens étaient en surnombre et mieux entraînés. Nous n'avons pas eut d'autres choix que de plier.
-Maître Ben, avec votre permission, je vais établir ici le quartier général de la confrérie. Nous confronterons à nouveau la capitale et nous ferons à nouveau d'Amrill, une ville libre!
-Je veux bien... Il y a un deuxième sous-sol qui a été prévu à cet effet. Une trappe secrète nous y mènera. Ikar avait prédit que cela arriverait. Il y a une grande salle commune et 5 chambres dont vous pourrez disposer à votre guise.. Faites tomber Shamar une fois pour toutes!

J'allai chercher Marco et Seth et nous descendîmes à la suite de l'aubergiste. Une fois seuls, je mis Seth au courant de la situation et dis :
-Seth, ta mission sera similaire à celle que tu as eu à Minia. Mais tu devras être des plus discret. Les talents de voleur de Marco pourront sûrement être utile, mais vous ne devez en aucune cas vous faire remarquer.

Encore une fois, moi et Marco parcoururent la ville a la recherche de nouveau membre. Nous restions discret, a se déplacer lentement sur les côtés des rue. J'avais même rester mon nouvelle arme a l'auberge.

Après quelque minutes de marche, nous appersûmes un homme qui se tenait devant une maison détruite. Il semblait tenter de contrôler sa rage de voir sa maison en si piteuse état. Je m'y approcha et discuta avec l'homme.

Je suis a la recherche de nouveau membre pour rejoindre la confrérie du renard. Si tu est intéraissé a avoir une nouvelle maison et de pouvoir de venger, rejoind nous demain a l'auberge du paysan guerrier demain matin.

Puis je continua mon chemin sans attendre de réponse. Il était important de ne pas trop tarder pour ne pas me faire remarquer. Je crois même que Marco eu comprit, puisqu'il n'avait pas dit un mot.

Nous continuâmes notre route pour entendre se qui semblait être un combat. Moi et Marco si dirigea, mais lentement. Lorsque nous trouvions la source du bruis, nous apperçûmes trois gardes Shamerriens morts sur le sol. Je n'eu pas le temps d'agir que je sentis la lame d'une dague sur mon cou.

Si tu fais le moindre geste, je te coupe la gorge Shamerrien ! Me dit une voie de femme.

Elle ne semblait pas avoir apperçu Marco qui était juste derrière elle. Sa petit taille lui a permis de ne pas se faire entendre.

Nous ne sommes pas avec eu ! Nous faisons partie de la confrérie du renard ! Répondie Marco.

La confrérie n'existe plus !

Elle reforme de nouveau membre. Si tu est intéraisser, rejoind nous a l'aubege du paysan guerrier.

La femme retira son couteau et le rangea.

-Dites à votre maître que l'espoir a disparu. Nous ne sommes plus assez fort pour nous battre.

Elle passa sa main dans les cheveux du gamin puis partit, le regard sombre. Non loin de là, elle ordonna à Fred de suivre discrétement le gamin et l'homme. S'ils travaillaient pour les Shamariens, Fred le découvrirait. Et si c'était pour Maître Renard, alors l'espoir renaissait du néant.

Le temps était nuageux quand nous atteignîmes Amrill. La ville avait changé depuis mon départ. La bannière de Shamar apparaîssait un peu partout. La ville était donc revenu sous son contrôle. Les paysans n'avaient pas besoin de ça. Amrill était la ville la plus paysanne de Ramandrek, mais elle avait aussi été le centre d'attraction de plusieurs guerres. Cela devait cesser. Shamar devait tomber.

-Nous ne devons pas nous faire remarquer. La ville est tombée entre les mains de Shamar durant mon absence. Quoique je crois que ma présence n'aurait rien changé.

Pour le moment nous allions prendre une chambre d'auberge. La première que nous rencontrâmes fut l'auberge du Paysan-Guerrier. Ce nom en révélait beaucoup sur l'histoire de la ville. Autrefois le héros Ikar avait mené la ville à son indépendance face à la capitale. Aujourd'hui tout était à recommencer. Je venais de trouver mon premier but : Rendre à Amrill sa liberté. Je pris deux chambres et demandai à l'aubergiste s'il pouvait nous apporter du vin et un repas.

Un homme encapuchonné était assis dans le fond de la salle et regardait dans notre direction. Il me rappelait un peu Maître Renard. Je n'y portai pas plus attention.

-Nadhyna, nous.. Je dois aider à libérer cette ville de la gouverne tyrannique de Shamar. Je serais très content si tu pouvais m'aider.

Soudainement l'homme encapuchonné se leva et se dirigea vers nous. Il révéla son visage.. C'était Maître Renard. Il s'assit, sans même proférer de menace.

J'étais assi dans le fond de la salle quand à ma grande surprise, celui qui m'avait glissé entre les doigts quelques mois plus tôt vint prendre une chambre. Je restai assis un moment tandisque le jeune et la fille que j'avais engagé pour tuer Arthur commandaient un repas. Je me demandais bien par quel hasard ils s'étaient retrouvé là. Probablement qu'Arthur avait fait un bout de chemin en compagnie du jeune garçon. Nadhyna avait donc rencontré Ikar par la même occasion et s'en était entichée. J'écoutai un peu leur conversation quand Ikar dit qu'il voullait libérer la ville. Ce garçon était étonnant. S'il continuait dans cette voie, il serait bientôt à la hauteur de son prédécesseur.

Je me levai et vint m'asseoir à leur table. Si j'en croyais les dires de Garry à notre précédente rencontre, ce dernier devait veiller sur lui. Il ne devait donc pas être bien loin.
-Ne vous inquiétez pas Ikar, je ne veux plus votre mort. Quelqu'un à parlé en votre faveur dernièrement et j'ai décidé de l'écouter. Je ferai revenir Elbereth lorsque j'en aurai des nouvelles. Quant à vous Nadhyna, avez-vous remplie votre contrat?
Le regard du garçon changea. Il semblait interloqué. Il était donc au courant pour le contrat de Nadhyna, mais à son air, probablement pas pour son employeur.
-Je vous ai entendu dire que vous vouliez libérer cette ville. C'est aussi la raison de ma présence ici. J'aimerais bien travailler avec vous. Le recrutement est difficile par les temps qui courent.
-Je ne recruterai personne pour vous.
-Ce n'est pas ce que je vous demande. J'aimerais seulement que nous oeuvrions ensemble pour l'accomplissement d'un but commun.
-Je ne suis pas le seul à décider, mais votre offre semble raisonnable. Je pourrais partir à la recherche d'alliés. Je connais un maréchal qui se dirigeait vers Shamar aux dernières nouvelles.
-Vinh'san?

Si VInh'san était réellement de retour en "terre des démons" la tâche serait plus facile. Il avait aidé l'ancien Ikar autrefois. Le destin faisait bien les choses.

Ils s’installèrent à une table après avoir prit deux chambres. Ikar semblait vouloir libérer la ville, Nadhyna ne voyait aucun inconvénient à l’y aider, ça rejoignait son but premier et de plus elle pourrait ainsi remplir sa mission. Au bout de quelques temps, Maître Renard vînt s’installer à leur table, inquiète, elle s’apprêtait à sortir un couteau si jamais il s’en prenait à Ikar quand il annonça au jeune homme qu’il ne voulait plus sa mort. Soulagée mais toujours inquiète elle espéra, en vain, que son ancien employeur ne mentionnerait pas leur contrat ; elle ignorait quelle serait la réaction d’Ikar et ne souhaitait pas que ça interfère avec la mission que Jin lui avait confié : garder Ikar en vie. Aussi, quand Maître Renard lui demanda si elle avait bien tué Arthur, elle regarda aussitôt la réaction d’Ikar il semblait choqué, mais pas énervé. Maître Renard avait du comprendre au vu de leurs réactions respectives, qu’elle aurait préféré qu’il n’en parle pas.

Arthur est mort, mais techniquement bien que l’ayant blessé, ce n’est pas moi qui l’ai tué .C’est un homme qui visiblement aime se faire appeler d’un nom différent par chaque personne qui l’a achevé. De plus il m’a demandé de vous transmettre un message : « Jin Motenaii arpente à nouveau Ramandrek ».

Si Maître Renard en était étonné, il ne le montra pas et leur proposa de « s’allier » pour libérer la ville. Ikar avait déjà accepté, mais il semblait attendre l’avis de la jeune fille qui répondit qu’elle n’y voyait aucun inconvénient. Ikar proposa donc qu’ils partent à la recherche d’alliés et la conversation dériva sur le maréchal Vinh’san.

Même si aux dernières nouvelles, le maréchal se dirigeait vers Shamar, je ne pense pas que nous puissions le retrouver facilement, il ne semblait lui-même pas sûr de ce qu’il allait faire..

-VInh'san?

Comment faisait-il pour deviner les choses aussi facilement. Je ne savais pas encore qui était réellement ce Vinh'san, mais si l'homme-renard avait entendu parlé de lui.. De nous? Il avait envoyé quelqu'un me surveiller. Je n'avais pas revu Elbereth depuis cette soirée. Peut-être qu'elle me surveillait toujours? Ou alors l'ermite s'était occupé d'elle? Encore trop de questions.

-Erhyna est supposée être morte et Vinh'san semblait vouloir voir la noirceur de ce monde, de Ramandrek!
-C'est la deuxième fois qu'Erhyna est supprimée. Plusieurs choses sont à refaire par les temps qui courent. Notamment nous auront peut-être la visite d'un Dragon d'ici peu. Le roi des enfers devrait l'accompagner.

De quoi parlait-il? Je n'y comprenais rien. Un dragon? Les dragons étaient disparus depuis des siècles selon les livres. Il y avait eut Melroth qui était passé à Amrill quelques année auparavant, mais c'était le dernier des dragons.

-Cela fait plusieurs années que Melroth a disparu. Dal'Melroth l'allié d'Amrill. Je connais l'histoire de cette ville, renard.
-Eh bien, je ne jugerai pas tes connaissances, mais disparaître ne veut pas dire mourir.
-Bien! Je vais tenter de retrouver Vinh'san, mais avant je dois prendre du repos. La route jusqu'ici a été éprouvante.
-Ikar.. Tu vas réussir là où les héros de jadis ont échoués.
-Merci, mais je n'ai pas besoin de vos conseils, renard. Je construis ma propre voie!

Sans attendre de réponse, je montai à ma chambre. L'ermite m'attendait couché sur mon lit.

-Vous vous croyez vraiment tout permis!
-Mon garçon, j'ai entendu votre conversation avec maître renard. Vous vous êtes bien débrouillés à ce que je vois. Vous êtes encor en vie!
-Que faites-vous ici?
-Encore une fois j'allais te poser la même question.
-C'est ma chambre et je dois dormir, alors dégagez!
-Tu as quelqu'un à trouver.
-Ça ira à demain.

L'ermite s'assit sur MON lit et sortit sa pipe. Il la fourra avec du nouveau tabac avec un commentaire sur la peur dans les yeux des vendeurs Amrilliens. Qu'est-ce qu'il voulait à la fin.

-Trouve le maintenant. Trouve Vinh'san.

Je me dirigeai vers mes affaires pour partir et l'écouter, mais l'ermite se mit debout devant moi.
-J'ai dis, trouve Vinh'san et non, vas le chercher.
-D'accord, vous voulez encore que je fasse le vide?
-Je veux seulement que tu trouves Vinh'san.

Je m'assis donc par terre, les jambes croisées et je fis le vide. Avec la même technique je pouvais trouver quelqu'un? Je revins à moi avec les capacités du loup bleu. Avec l'instinct je ne réussissais pas à trouver. Je me concentrai, mais rien n'y faisait. L'ermite me faisait perdre mon temps.

-Ça ne fonctionne pas!
-Je croyais que tu avais plus de flair que ça. Tu me déçois.

Flair... Flair, flair.. Flair? Je fermai les yeux et reniflai. VInh'san approchait. Il était sur mes traces.. Ou plutôt sur celle de l'ermite.

-Eh bien, vous avez laissé des traces derrière vous. Bravo!

L'ermite eut un sourire. Il ouvrit la fenêtre et sauta. Je courrus à mon tour à la fenêtre, mais il avait disparu. Encore..

Au bout d’un moment Ikar s’était levé et était parti, laissant maître renard et Nadhyna.

Concernant Arthur, je ne vous demanderai rien, vu que je ne l’ai pas tué.

Elle s’excusa, se leva et sortit dans la rue, le soleil se coucherait dans quelques minutes. Ça faisait un moment que ses économies chutaient, de plus, elle ne s’était pas amusée depuis longtemps. De toute manière Ikar était en sécurité, et puis elle avait entendu dire qu’il y avait un couvre feux à la tombée de la nuit, elle allait pouvoir en profiter. Le soleil se couchait, elle alla se positionner dans une ruelle relativement éloignée. Chanceuse, elle ne tarda pas à voir deux soldats qui semblaient faire une ronde arriver. Ils ne virent rien, Nadhyna satisfaite retourna à l’auberge, avec quelques pièces d’or en plus.

J'avais beau tenter de dormir, le sommeil ne me venait pas. La nuit était belle, mais pas accessible pour le moment : Le couvre-feu était à la tombée de la nuit. Je sortis finalement de ma chambre en croisant Nadhyna en chemin. Elle... Je ne savais quoi penser d'elle. Son charme lui était propre. Ce n'était pas le genre de femme qui séduisait hommes par dessus hommes.

-Nadhyna je t'ai... Je.. Je ne trouve pas sommeil. Je vais aller boire une coupe de vin et discuter avec l'aubergiste. Passe une bonne nuit!

Je lui souris et descendis à la salle commune. Là l'aubergiste s'affairait à nettoyer des tables. Maître Renard n'était plus là lui non plus. Je m'assis à une table et une serveuse vint me voir pour ma commande. Je pris une coupe de piquette. Je n'avais pas l'argent pour me procurer un bon vin ou une chope de bière. Si je devais voyager, je devais garder quelques pièces. J'aurais espéré un peu de compagnie..

La jeune fille déposa une part de son butin avec ses économies, puis avec l’autre partie, elle descendit à la salle commune.Elle était de trop bonne humeur pour dormir alors autant en profiter et puis, elle ne voulait pas laisser Ikar seul. Elle commençait à s'y attacher,c'était mauvais,elle ne devait avoir aucune attache, elle le savait, pourtant elle descendit quand même.
Lorsqu' elle rejoignit Ikar, il avait déjà vidé une bonne partie de sa coupe qui semblait avoir étée remplie de piquette, il devait surement faire attention à son argent. Aussi commanda-t-elle deux chopes de bière à la serveuse.

J’espère que je ne te dérange pas, j’ai supposé que tu aimais la bière.

Elle lui sourit, il semblait être préoccupé, était-ce à cause de ce que maître renard lui avait dit ? Ou encore de Vinh’san ?

Quand Nadhyna vint s'asseoir avec de la bière, mon sourir me fendit le visage jusqu'aux oreilles. J'aimais beaucoup sa compagnie.. Ainsi que j'aimais beaucoup la bière! Mais c'était deux choses bien différentes. Je laissai Nadhyna s'asseoir et entreprit de lui faire la conversation.

-Tu sais.. Ta présence m'a beaucoup aidé depuis le début de notre voyage. Surtout lors de l'affrontement contre le cerbère. Je crois que je serais mort sans toi.. Et sans l'ermite, il faut l'avouer. Je doute que tu aies eu la plus heureuse des enfance pour en être là aujourd'hui, mais le destin fait bien les choses car il t'a mis sur mon chemin. Et je crois que.. que je suis en train de tomber amoureux.

Je me tus. J'aurais sûrement dû me taire. Je n'avais jamais aimé. Pas même d'amour de jeunesse. Personne qui ne me tienne à coeur autant qu'elle. Je ne savais pas si j'avais été maladroit, mais j'espérais qu'elle ne me quitte pas pour lui avoir dit ça.

L'ermite était sur le toit de l'auberge et fumait sa pipe tranquillement. La fille devenait vraiment un problème. Il devrait peut-être s'occuper d'avoir une bonne petite conversation avec Ikar avant qu'il ne commette l'irréparable.. Ou presque. S'il fallait, il éloignerait le garçon de la fille pendant un moment. Le temps que le jeune loup comprenne l'importance de son existence et qu'il ne se laisse pas distraire par des amours passagers.
Il apprenait vite le petit. C'était beaucoup plus difficile pour lui d'apprendre à cause de Mannaro. Ce garçon était étonnant. Si l'ermite ne connaissait pas son histoire, il aurait du mal à imaginer qu'il soit encore en vie et en pleine possession de ses moyens. Après tout il représentait l'évolution des lycans. L'enfant parfait. Le fils de Loki.
Pour ce qui était de la parenté de Loki avec Ikar, Garry n'y croyait pas. À vrai dire, l'ermite était athée. Les hommes utilisaient les dieux pour que les fidels les craignent et leur obéissent. Sans dieu, le mot liberté représentait beaucoup plus.
L'ermite rangea sa pipe et fit le vide. Lorsque son ouïe fut décuplé, il écouta ce qui se passait à l'intérieur de l'auberge. Il entendit Ikar faire sa déclaration d'amour. Il était donc trop tard. Ce n'était pas avec le garçon qu'il aurait à parler, mais avec la dame. Il s'introduit donc dans la chambre de celle-ci et se coucha dans son lit, attendant qu'elle monte se coucher.

La journée fut assez infructueuse, je ne sais pas combien de gens accepteront mon offre de rejoindre la confrérie, mais ils n'y avaient pas beaucoups d'intéraissés. Je revint en soirée avec Marco pour me reposer et faire mon rapport à maître-renard. Je ne sais pas comment ils va réagire, mais je n'y peut rien. Le recrutement n'est pas mon truc. Je ne sais pas pourquoi il ma choisi moi pour rejoindre la confrérie, même Marco pour son jeune âge avait été recruter pour ces talents de ''voleur''. Moi, il m'avait recruter pour mais talent de flûtiste.

En entrant dans l'auberge, j'apperçu plusieurs personnes au côté de maître-renard. Je ne ves donc pas les déranger et jouer un peu de flûte pour me détendre. Je ne sais pas pourquoi, mais lorsque je oue de la flûte, j'oublie tout mes problème, je ne remarque même pas les gens autours de moi, je suis trop concentrer sur mon art. Marco restait à côter de moi, il m'écoutai jouer et buvait une bonne soupe chaude.

Nadhyna observa Ikar, plaisantait-il? Non, il avait l’air plutôt sérieux. Peut-être que si elle avait su elle ne serait pas descendue, pour éviter d’être confrontée à cette situation, enfin, peut-être. Elle était d’avis qu’il ne fallait pas tisser de liens avec quelqu’un, un jour ou l’autre un d’eux en souffrirait. Seulement elle n’arrivait pas à se résoudre à lui mentir, elle l’estimait et l’appréciait trop pour ça. Elle lui sourit.

J’ai bien peur que ça ne soit aussi mon cas.. Je n’ai effectivement pas eu ce qu’on pourait appeler une enfance heureuse, mes parents sont morts dans un incendie et on a tué mon petit frère..Enfin en général je préfère éviter d’en parler.

Elle regarda Ikar, c’était quelqu’un de bien. Ils discutèrent encore pendant un moment puis retournèrent dans leurs chambres. Au final elle avait vraiment passé une bonne soirée.

Au moment où elle refermait sa porte, elle sentit une odeur de tabac, sans même prêter attention à l’ermite installé sur son lit elle commença à ranger quelques affaires en tentant de s’adresser à lui de la manière la plus diplomatique dont elle était capable.

Je vous prierais de sortir de cette pièce.

Ne constatant aucune réaction de l’intrus, elle reformula sa demande

Dehors !

Visiblement il ne semblait pas d’humeur à écouter il devait certainement vouloir quelque chose, peut être lui parler.

Si vous tenez tant que ça à rester, pourriez-vous au moins éteindre votre pipe ? Ce genre d’odeur est tenace et pas forcément agréable. Que voulez-vous ?

L'ermite se leva du lit, éteignit sa pipe et la rangea. Il se posta devant Nadhyna et la regarda droit dans les yeux, l'air grave.

-Je crois que nous avons besoins d'une petite conversation. Ce que je vais vous dire doit rester secret. Si Ikar l'apprenait, vous ne le reverrez plus jamais..

L'ermite prit une pause, tentant de sonder l'esprit de la demoiselle. Il ammena sa main à sa bouche comme s'il tenait une pipe. Ce geste était une habitude. Il eut un rictus quand il s'en rendit compte, puis continua ce qu'il avait à dire.

-Votre implication auprès d'Ikar doit rester strictement professionnel. Il représente pour Ramandrek bien plus que vous ne pouvez l'imaginer. Ikar n'a pas besoin de s'encombrer d'amourettes de passage. Il doit se concentrer sur qui il est.

Garry avait élevé la voix d'un ton. Il prit deux grandes respirations et eut encore une fois le reflexe de porter sa main à sa bouche.

-Si vous l'avertissez de ceci ou que vous décidiez de ne pas tenir compte de cet avertissement, je devrai ammener Ikar ailleurs.

Il s'en fut vers la fenêtre, mais avant de sauter il ajouta :
-Je vous payerai.

L'ermite sauta et disparut avant que Nadhyna ne puisse voir vers où il partait.

De retour à ma chambre, je m'assis sur mon lit et tentai d'améliorer ma concentration. Je fit le vide et invitai encore une fois le loup bleu à me rejoindre. Une fois fait, je me concentrai sur ce qui se passait dans l'auberge. Mon ouïe était renforcée et je pouvais entendre tout ce qui se passait jusqu'au sous-sol de l'auberge. Je montai d'étage en étage jusqu'à atteindre la chambre de Nadhyna.

-Si vous l'avertissez de ceci ou que vous décidiez de ne pas tenir compte de cet avertissement, je devrai ammener Ikar ailleurs.

C'était la voix de l'ermite. Et il disait cela à Nadhyna. De quoi parlait-il? Je me dirigeai vers la chambre de celle qui hantait mes pensées et j'attendit que l'ermite parte. Il allait sûrement boire ailleurs car il s'éloignait de l'auberge. Cela voulait dire qu'il ne surveillerait pas ce qui se disait dans la chambre de Nadhyna avant un moment. Je cognai doucement à sa porte.

-C'est Ikar, ouvre moi!

Une fois à l'intérieur, je lui dis que je savais que l'ermite était passé.

-Je l'ai entendu te menacer.. Et ça me concernait. Qu'est-ce qu'il te voulais Nadhyna?

Une fois l’ermite parti, Nadhyna soupira, c’était bien pour ce genre de cas qu’elle avait évité de s’attacher aux gens jusqu’à présent..Puis repensant aux dernières paroles de l’ermite, elle rit intérieurement, c’était bien la première fois que l’argent ne l‘intéressait pas. Elle n’eut pas le temps de réfléchir à ce qu’elle allait faire, Ikar cognait à sa porte. Elle alla lui ouvrir. Il semblait être au courant que l’ermite était passé et lui demandait pourquoi il la menaçait. Même si il lui semblait que l’ermite était parti elle n’était pas sûre qu’il n’entende pas leur conversation. Devait-elle mentir à Ikar? Non, elle se trahirait toute seule. Tant pis autant tout avouer, au pire ils pourraient toujours trouver une solution au problème.

Ah.. Et bien ..Il semblait dire que tu n’avais pas de temps à perdre et qu’il valait mieux que je m’arrange pour mettre de la distance entre nous deux. Il me semble qu’il nous suit et nous surveille depuis un moment d’ailleurs même si j’ignore ce qu’il te veut.

J'aimais de moins en moins cet ermite. Je ne lui permettrais pas de contrôler ma vie. Il m'avait beaucoup aidé depuis notre première rencontre, mais j'étais capable d'apprendre seul.

-Comme je ne cesse de le répéter, je construis ma propre voie. Ce ne sera pas un ermite fou qui va décider de ma vie.

Puis, comme si sa visite avait été un évènement déclencheur, je m'approchai de Nadhyna en lui prenant les mains et l'embrassai doucement. Si elle n'avait pas eu peur de me suivre jusqu'ici, elle ne craindrait pas l'ermite non plus.

-S'il revient, je vais lui dire deux mots à celui-là.

J'étais capable de savoir quand il était à proximité. Alors je réussirais bien à m'en débarasser ou à lui faire comprendre que rien de ce qu'il dirait pourrait me faire changer d'avis.

Nadhyna ne dit rien, et prit Ikar dans sans bras, elle espérait qu’il n’y ait pas de confrontation entre le jeune homme et l’ermite, mais elle ne croyait pas non plus aux miracles.Ils ne devaient tout de même pas se détourner de leur objectif, libérer Amrill et pour cela, ils risquaient fort d’avoir besoin de Vinh’san. Il fut donc décidé qu’ils partiraient à sa recherche, il devait être quelque part dans les plaines blanches, ils devraient pouvoir arriver à le retrouver. Lorsque Ikar eu regagné sa chambre, Nadhyna vérifia ce qui lui restait comme provisions, elle avait de la chance, elle n’aurait pas besoin d’en acheter avant de repartir. Le lendemain ils quittèrent la ville, espérant y revenir avec le maréchal.

Jin entra rageusement dans l'auberge. Il devait encore veiller sur deux tourtereaux. La différence par rapport à la dernière fois était qu'Ikar et Zertyline étaient au moins un peu mâture, et parfaitement apte à s'occuper d'eux même.
Et là... veiller sur deux jeunes enfants. La plus vieille des deux avait une décennie de moins que lui, et encore, l'âge du Nettoyeur ne signifiait plus grand chose désormais, on pouvait le considérer comme encore plus vieux qu'il ne l'étai physiquement parlant.
De par son mécontentement, il marcha vivement vers le comptoir, tandis que l'aubergiste mettait la main sous le susnommé comptoir.
Lorsque Jin s'en aperçut, il s'arrêta, pensa à ce qu'il aimait le plus, ce qui lui prit un assez long moment : il lui était difficile de trouver quelque chose qu'il aimait encore et qui ne lui venait pas accompagné d'un douloureux souvenir, et prit une profonde inspiration.
Une fois calmé, il termina de s'approcher et dit à l'aubergiste d'une traite :

Bonjour, un verre de cidre et de quoi remplir une gourde d'un demi-litre de ce même cidre, peu alcoolisé et sucré. Vous n'en avez pas, je le sais, personne n'en a dans ce monde d'alcooliques qui se droguent à la vinasse. Amenez moi de l'eau donc. Et dès que Maître Renard montre le bout de son museau, dites lui qu'un vieil ami, ou ennemi, comme il veut, désire le voir.

Jin se déplaça vers une table à l'abri des regards des passants à l'extérieur si la porte s'ouvrait, il savait que Maître Renard préférait un minimum de discrétion, et y jeta un sac qu'il sortait des tréfonds de son manteau rouge, qu'il retira dans un rapide mouvement de bras et qu'il mit sur le dossier d'une chaise à laquelle il s'assit. Il s'affalait plus sur la chaise qu'il ne s'asseyait, en fait. Il était plus à l'horizontal qu'à la verticale. Il sentait son cœur battre à pleine vitesse : la course et son petit manège pour en finir au plus vite avec les efforts physiques avant un bon petit somme, ça lui avait rappelé qu'il avait l'athlétisme d'une huitre.

Comme à son habitude, Maître renard rentra dans l'auberge sans enlever sa capuche. Il ne l'avait pas enlevé depuis son entrée dans la ville sauf pour dormir. L'aubergiste le conduisit à Jin en lui disant de faire attention. L'homme-renard s'assit donc à la table de Jin et demanda à l'aubergiste de lui apporter de l'eau. Pas qu'il ne veuille pas offrir de bière à son vis-à-vis, mais il se rappelait de Jin comme d'un gars pas très coopérant.

-Que me vaut cette visite, jeune homme? Vous avez donc rencontré Ikar et sa copine? Vinh'san arrive bientôt? Vous ne m'avez pas laissé un très bon souvenir lors de notre précédente rencontre. Peut-être devriez-vous vous adressez à quelqu'un d'autre pour vous procurer ce que vous désirez. Je me suis levé du pied gauche ce matin, alors vous excuserez mon humeur.

L'aubergiste ammena une cruche d'eau et en servit un au renard. Il laissa la cruche et partit servir d'autres clients.

La mauvaise humeur apparente de son interlocuteur rendit son sourire à Jin. Il se remémora rapidement les différentes fois où il avait eu l'occasion de parler au vieux goupil.

Oui, je crois bien me souvenir que nos rapports n'étaient pas des plus conviviaux, en partie à cause de mon ancien caractère, assez proche de notre actuel Ikar... Mais hélas, le destin, et la nécessité d'un monde vivant, m'a mit sur votre route. Si j'en crois certains, ce serait plutôt une chance, j'esquive assez bien les rencontres qui ne me plaisent pas, ces temps-ci.
Mais bref, je pense que vous n'avez pas la volonté de m'écouter parler comme un vieillard fatigué, notamment parce que je ne fais même pas mes trente ans tassés, donc je vais en venir au but.
Vinh'san arrive. Ikar et Nadhyna avec lui. Sparda ne restera pas éternellement loin de l'action. Et moi même je suis là. Nous ne sommes pas loin de reformer l'ancienne équipe.
J'ai l'impression que nous tournons en rond. Amrill est à reprendre, et nous voilà tous réunis. Le gamin refait les mêmes erreurs que l'ancien porteur de son nom.
Et cela, je dois l'empêcher pour une certaine période. Mais... quelqu'un d'autre le surveille. Et ma... disons "base de données" n'a aucune information sur lui. Je comptais donc sur vous, puisqu'il semble que vous le connaissiez, pour m'en dire un maximum. En contre partie, je pourrais voir à vous expliquer pourquoi il est dans votre intérêt de me révéler ces informations, et ce sans mettre votre vie en danger.
Oui, si vous en savez trop sur moi et mon Ordre, vous seriez obligés de nous rejoindre ou de mourir et d'errer éternellement dans la Fin des Temps. Je ne vous souhaite ni l'un, ni l'autre : ma vie est assez éprouvante, et mon corps trouve rarement le temps de se reposer.
Maintenant, veuillez m'accorder un instant.

Jin se leva, alla voir l'aubergiste, lui demanda de remplir sa gourde d'eau d'une eau plus récente et revint s'assoir.

L'homme-renard trouvait Jin exaspérant. Il ne semblait pas comprendre le fonctionnement de la confrérie.

-Cela ne m'apporterait rien de vous donner les informations que vous demandez. Je n'ai rien contre vous. Apportez moi quelque chose qui puisse m'être utile en échange de ces informations et je serai peut-être plus coopératif. Pour le moment gardez l'oeil sur les enfants. Ikar à peut-être la force de poursuivre l'oeuvre de son prédécesseur, mais il n'a pas la maturité.

Le renard prit un verre d'eau et le but d'une traite. Si la réponse de Jin ne lui convenait, il pouvait aussi bien s'en aller. Maître Renard avait d'autres choses à régler avant l'arrivée de VInh'san.

Jin eut un sourire amusé, mais en rien moqueur. Maître Renard devait certainement se souvenir que Jin souriait dans presque toutes les situations.

Nous œuvrons tous deux dans le but d'un équilibre, m'aider revient à vous aider. Je peux aussi me battre à vos côté et ce loyalement en souvenir d'un service rendu, comme un don d'informations, par exemple.
Et je garderais un œil sur Ikar tant qu'il servira l'équilibre auquel mon Ordre aspire. Si cela vous aide, alors tant mieux pour nous.

Jin croisa ses bras sur la table et enfonça sa tête dans le creux qui séparait son buste de ses bras. Il ferma les yeux et écouta ce que Maître Renard pouvait lui dire. La fatigue le reprenait, il allait avoir besoin d'aller dormir.

Maître Renard resta muet un moment devant la réponse de Jin. Pas vraiment ce à quoi il s'attendait.

-Bien que cela peut vous paraître étrange, je vais accepter votre offre. Bien entendu ce sera à mes conditions. Pendant votre séjour en Ramandrek vous devrez être à mon service et me confier l'information dont j'ai besoin à moins que ce que je vous demande n'entrave votre travail. Dans ce cas vous pourrez refuser un ordre de ma part. Si vous n'acceptez pas, je ne vous donnerai aucune information sur votre homme. Par contre je ne vous demanderai pas de porter serment. Sachez seulement que votre vie sera réduite à néant si vous trahissez la confrérie.

L'homme renard prit une pause. Il demanda finalement un verre de rhum à l'aubergiste et en offrit un à Jin.

-C'est le meilleur rhum de la région alors je vous conseille de le boire sans discuter! dit maître renard d'une voix autoritaire. Il eut tout de même un rictus. Il savait Jin susceptible et celui-ci refuserait sans doute l'alcool. Quoi que la "base de données" que Maître Renard possédait sur lui étant très incomplète, il se pourrait qu'il accepte.

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