Au pied des montagnes

Cela faisait un jour que nous marchions. Quelque courts arrêts pour se reposer et manger avaient été effectués. Nous avancions rapidement et si nous maintenions le pas, nous rejoindrions bientôt l'armée de Vinh'san.

-Qui est ce Vinh'san, François-Renaud? Nous n'aurons pas la chance d'éxécuter la mission s'il décide d'attaquer les nains.. Ou bien on se porte volontaire pour aider les nains? Ou Vinh'san?

J'avais soif de sang. Ce soir c'était pleine lune. Je me demandais ce que penserait Vinh'san si j'allais me nourrir dans ses rangs. Je ne craignais pas les flèches, mais les lances pouvaient m'être fatale. Encore fallait-il qu'elles soient en argent. Peu d'homme possédaient des lances d'argent, mais ces elfes ne venaient pas du continent. Ils pouvaient très bien être habitués à voir rôder des loups-garous.

Je guérissais très rapidement, mais je ne pouvais survivre si on me tranchait la tête ou transperçait d'une lame d'argent. Je décidai donc de chercher mes proies ailleurs. C'était moins drôle d'attaquer une ferme, mais plus prudent!

Tout en conduisant ces "protégés", Hubert-Charles vérifiait qu'ils suivaient bien la piste de Vinh'san. Certaines marquent étaient évidentes.

Vinh'san est un jeune elfe, un peu moins d'un siècle de vie derrière lui, qui a fait preuve de talents de meneur. Je pense que tout ce que vous avez besoin de savoir sur lui, c'est qu'il est habile au combat au cimeterre, qu'il a été formé au tir à l'arc, quoique sans en faire une passion, qu'il sait faire usage de magie, et pas la plus courante pour un elfe, qu'il entend qu'on suive ses ordres et qu'il ne compte pas attaquer les nains.
Un autre détail : son bras droit est un orc, et un assez beau spécimen.
Il vaut mieux éviter de s'en faire un ennemi, même si c'est plutôt compliqué.

Ah, et même si lui n'a pas connu ce temps, les soldats de son armée eux si.
Autrefois, là d'où il vient, il y avait des dragons un peu partout. Maintenant, on en voit plus un seul, et ce n'est pas une exagération. Son peuple est un peuple meurtrier et bien entrainé dans l'art du génocide.

Cependant, il sera notre allié, sauf si vous faites clairement en sorte que ce ne soit pas le cas.

Ah, et soyez conviviaux, ils ont Arthur avec eux, j'aimerais le récupérer de sorte qu'il soit encore utilisable.

Le guide se tu, laissant aux autres le temps d'intégrer ce qu'il avait dit. Il parlait trop, il n'aimait pas ça. Il était habitué à être l'asocial, mais le fait qu'instinctivement il se sentait supérieur, sans le montrer car il savait que c'était faux, le rendait... paternaliste.

Puis il fit ralentir et montra une forme bizarre sur le sol. Un triangle de terre battue.

Juste avant que ça ne ressemble à ça, il y avait un gros triangle de pierre qui s'élevait ici, soutenu par des échafaudages en bois. C'est la protection typique du Maréchal Vinh'san. Ils ont passé une nuit ici. Demain, on devrait être derrière eux : ils perdent du temps en installant cette protection, même si elle est diablement efficace.
On dormira quand vous le sentirez. Personnellement, je marcherais aussi longtemps que vous voudrez, mais je ne promet pas de pouvoir me battre correctement si nécessaire.

-Personnelement je préfèrais continuer de marche jusqu'à ce que nous rejoignions cette armée.Mais si Ikar et la jeune demoiselle ne peuvent continuer je m'arrêterai.De toute façons je ne me fatigue jamais.Tant qu'il y a de la magie dans l'air je pourrais continuer à marcher jusqu'à ce que je perde mes deux jambes d'usure.

Je me demandais bien quelle genre de magie ce Vinh'san pouvait bien utiliser.De toute façons si jamais ce Vinh'san se dresserait entre moi et mon objectif,je le tuerais sans la moindre scrupule.Sa ne serait pas la première personne a mourrir afin que je puisse achever mon but.La première partie de mon plan se déroulait sans aucun problème et je ne laisserai pas un elfe l'interrompre.

-En passant François-renaud ou peut importe quel est votre nom,qu'est-ce que tu voulais dire par ''pas la plus courante pour un elfe''?

Je me demandais si l'art dont notre guide parlait était la nécromancie,si tel était le cas,peut-être que je me trouverais un allié potentiel en me rendant dans cette armée.Mais bon,même si je trouvais un confrère nécromant je ne devait pas oublié mon but premier:celui de prendre la place de l'ange de la mort.

Je n'entendais plus rien. La rage m'envahissait tranquillement. J'avais de la difficulté à contrôler mes gestes. La bête qui m'habitait était plus forte. "Sang, sang, sang.." c'étaient les mots qu'elle ne cessait de répéter dans ma tête. Et moi j'avais faim. J'avais envie de laisser la bête prendre le contrôle. Plus le temps avançait, plus le goût du sang envahissait mon esprit.

Aussi soudainement qu'un éclair déchire le ciel, la bête pris le contrôle de mon corps. Une immense rage et soif de sang grandissait en moi. Je devais m'éloigner pour ne pas nuir à mes camarades. Je me transformai en loup et partis. Mes griffes étaient plus longue qu'à l'habitude et mes pattes plus puissantes. La lune n'était pas encore là, mais la bête oui. Elle se réveillait tranquillement..

Elbereth ne dis rien du voyage, elle était dans une mauvaise humeur noire qui lui rongeais la tête et le foie.
Elle sentit la transformation à la fois lente et soudaine du loup garou, et cette envie de sang frais, la même envie qui la tiraillait il y a peu de temps...

Elle choisis de ne pas suivre tout de suite l'animal, mais elle sentirait bien s'il se mettait à tuer, l'odeur de sang était reconnaissable entre toutes.

D'ailleurs, n'étant plus très loin de l'armée de Vin'san elle savait que le sang coulait en son sein, mais elle se gardait bien de le dire à ces compagnons, après tout son but était de ramener, ou faire repérer Ikar, une bataille quelconque, ne serait ce que pour protéger les "valeurs" du jeune homme suffirait peut être à cela .

Je sentais que je m'éloignais considérablement du groupe. Rien ne pouvait m'arrêter désormais. Dans ma soif de sang, j'allais abattre l'homme et ses tourments. L'homme qui ne saurait d'où je viens et où j'allais. L'homme dans lequel ma force résidait. Aujourd'hui c'était la naissance de Mannaro, le roi des loups. Le roi suprême des loups-garous!

Ikar n'existerait plus à la fin de la nuit. J'allais être le seul maître de son corps.. De MON corps! J'hurlai! Il y avait d'autres loups dans le coin. Deux meutes. J'hurlai encore et les meutes se dirigèrent vers moi. Leur allure était rapide. Soudain je débouchai sur une clairière. Le soleil tombait et la lune se levait. J'hurlai encore. Le hurlement d'un loup-garou déchire la nuit et semble provenir de la lune elle même!

Ma force se multipliait d'instants en instants. Bientôt, j'allais avoir toute ma force.

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J'étais dans le néant. Je ne voyais rien, je n'entendais rien. Je ne contrôlais rien. Je sentais seulement une force immense m'envahir. Une force obscur qui prenait lentement le contrôle de mon âme... Non, elle déchirait mon âme. Et bientôt je ne serais plus de ce monde, ni dans aucun autre si je ne faisais rien.

De toutes mes forces j'ouvris mes yeux. La bête se rendit compte que je pouvais me battre contre elle. Si je ne pouvais pas m'en débarrasser, je la dominerais!

Environs soixante loups me faisaient face. C'était moi qui les avait appelé, je m'en souvenais maintenant. J'allais les contrôler.. J'hurlai à nouveau et je retombai dans le néant de Mannaro.

Elbereth sentait les hésitation du loup, ses pulsions n'était pas normal, comme si Ikar ne se donnait pas totalement à la bête.
Mais il avait rassemblé les loups, et une tel meute ne servirait surement pas à anéantir une ferme, il fallait les arrêter.

Elle glissât un mots à ses coéquipiers avant de disparaître :

Il a rassemblé les loups, il risque d'attaquer Vin'san !

Elle n'allât pas rejoindre Ikar, cela serait inutile, suicidaire, mais elle avait repérer des odeurs de fermes il y à peu et ce dirigeât dans l'une d'elle.

Un relatif silence pesait sur le bâtiment en pierre, les animaux, au rez de chaussé ruminait ou somnolait.Mais le bétail n'attirait pas la démone, elle montât discrètement au rez de chaussé et ouvrit la chambre ou cinq humains ronflait, blottis près d'un poil presque froid.

"Hubert-Charles" n'avait pas répondu à la question du nécromancien, et lui avait clairement fait comprendre qu'il ne comptait pas y répondre.

Lorsque Ikar se transforma en loup, "Hubert-Charles" l'avait regardé partir, sans rien dire. Puis Elbereth les avait alerté du rassemblement des loups et elle partie.

Il se tourna vers le nécromant.

Vois-tu, amical mort-mais-pas-assez-pour-être-appréciable, il y a une chose très utile que vous autres, racleurs de sépultures ne savent pas faire. Je nommerais ceci la Fureur de Mère Nature.

Il lui lança un sourire qu'on ne pouvait déceler au travers du néant de son capuchon, mais qui se devinait dans sa voix :

Je t'offrirais une démonstration si tu m'accompagnes au campement de l'elfe. Ils ne sont pas habitués à combattre ce genre de bêtes. en fait, ils n'en ont jamais vu. Le principe les choqueras peut-être un peu, mais ils préfèrent d'analyser des cadavres plutôt que des organismes belliqueux.

"Jean-Charlie-Édouard" commença à trotter dans la direction du camp de Vinh'san.

Lorsqu'il arriva aux protections du camp, li annonça son arrivée par "Salut bandes d'ingurgiteurs de salades!"? Aussitôt, le jeune maréchal sorti de sa tente. Tous les elfes avaient leurs armes en mains.
À peine fut-il arrivé à portée de voix que Vinh'san commença à harceler l'arrivant de questions :

Que se passe-t-il? J'ai du mal à croire à une simple meute. Nous auriez-vous amenés au cœur du terrain de loups?
Oui et non. Vous deviez venir ici, mais ce n'est pas une tanière. C'est un rassemblement de loups-garous : des humains qui se transforment en loup pour aller manger toutes sortes de choses comme des brebis, des vaches, des agneaux, des fermiers, ... Ce genre de choses, quoi.
Vous rigolez?
Non. Il est temps de détacher Arthur. c'est un forestier, il s'y connait avec ces bêtes.
Et de mémoire, je crois que les loups-garous ont une fâcheuse tendance à avoir plus de puissance dans le bras que prévu. Je crois me souvenir d'un fort dont une tour de garde avait été détruite par leurs griffes. vos défenses sont futiles. Je crois, jeune elfe, qu'il est aussi temps de montrer votre puissance.

Vinh'san ordonna qu'on aille détacher Arthur, que les tisseurs de rêves se mettent en position, que les guerriers les couvrent. Puis il alla dans sa tente et ressorti accompagné de Grom'Lock. Tous deux portaient tout un matériel bizarre de nécromancie.
Une fois le matériel déposé, Grom'Lock dégaina son arme et alla protéger les mages avec les autres guerriers.
Arthur alla se positionner sur une des fortifications et scrutait le paysage. Il était le mieux habilité ici pour interpréter les mouvements adverses.
Vinh'san installa son matériel et commença ses incantations. Petit à petit, des spectres apparaissaient autour de lui.
"Hubert" dégaina ses sabres non loin du Maréchal nécromancien et les planta dans le sol. Puis il joignit ses mains et ferma les yeux. Il ressentait le sol sous lui. Les plantes autour de lui ne savaient rien de bien particulier. Il rouvrit les yeux, maudissant cette perte de temps et regarda le ciel. Pas de quoi faire tomber une foudre dévastatrice. Il soupira, déçu. Il referma les yeux et écouta, gardant le sol prêt à son écoute.

*Si un seul de ces paillassons sur pattes s'approchent trop près de Vinh'san, je l'enlise dans le sol et je vais lui raboter la cervelle...*

Parmi ces loups-garous, un d'eux doit vivre. Il est sûrement leur chef, ne le tuez pas.

J'hurlai et tous les loups m'immitèrent. La lune était maintenant assez haute pour que chacun de nous atteigne sa pleine puissance. J'hurlai à nouveau puis commençai à courir vers le camp de Vinh'san. Ils allaient avoir une belle surprise ceux là!

Arrivé à la lisière de son camp de fortune une volée de flêche s'abattit sur nous. Certaines flêches firent des blessures superficielles, mais un seul loup fut grièvement blessé. De toute évidence, ils nous attendaient. Une sorte de mur de terre et de plantes avait été monté. Sans difficulté, les loups-garous se mirent à l'escalader pour aller faucher les elfes qui le défendaient. Une dizaine des miens furent abbatu, mais nous réussîmes à restreindre leurs défenses.

J'entrai à mon tour dans le camp en mettant chaos deux elfes qui tentaient de se replier. Un coup de griffe et ce fut finit pour eux. Pas de pitié! Que du sang et du carnage. Je ne pleurerais même pas les pertes qu'il y avait de mon côté.

Soudain j'apperçus un homme qui me semblait familier.
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Une fois de plus je réussis à reprendre le contrôle sur la bête. Cela grâce à Robert-Jean que j,avais apperçut. Il fallait qu'il m'aide. Je voulais bouger, mais j'en était incapable. C'est alors que deux flêche m'atteignirent dans le dos. Mes pieds décidèrent enfin de décoller du sol et je me dirigeai vers Robert. J'étais incapable de parler, mais il devinerait bien le combat que je menais intérieurement. Comme si j'étais possédé, je combattais Mannaro pour garder le contrôle de mon corps.

Parfois je perdais momentanément la maîtrise et mon corps changeait de direction. Mais quand mon regard se tournait vers Robert, je reprenais le contrôle. Cela devais être très étrange pour quelqu'un qui observait ça de l'extérieur et qui ne connaissait pas la situation.

"Robert" observait comment les choses se déroulaient. C'était de toute évidence un échec pur et dur. Vinh'san devait avoir prit un horrible coup dans son amour propre.
L'humain aperçut enfin ce qu'il attendait : Ikar. Il le reconnu de par le fait que deux loups le rejoignirent pour l'aider à se protéger des flèches. "Robert" leva son poing bien haut, fermé. De faibles éclairs s'échappaient d'entre ses doigts. Il abattit le poing sur le sol, entendant ses articulations craquer. Un moment s'écoula, puis une gerbe d'éclairs jaillit juste derrière Ikar, emportant les loups. Grom'Lock accourut les achever : il restait non loin de son chef.
"Robert avança lentement puis s'arrêta à un endroit bien précis. À première vue, ce lieu n'avait rien de spécial, et probablement seul lui était capable d'en comprendre l'intérêt. Mais la raison était tellement stupide que cela semblait logique.
Finalement, Ikar arriva à portée. "Robert" lui posa une main dégantée sur la tête.

T'en fais pas, ça va pas te faire mal.

Et il le frappa en plein visage. Quelques éclairs s'échappèrent du point d'impact et Ikar sombra dans un coma qui ne durera que quelques heures tout au plus : l'art de doser sa puissance.
Puis il dégaina son sabre, et pendant que personne ne regardait, il s'entailla légèrement les bras, se macula ses habits avec le sang et observa le corps inanimé. Il tâta un moment le ventre de la bête, puis planta son sabre dedans à un endroit bien précis. Puis il enfonça le sabre dans le sol en travers de la bête de sorte que le sabre ne bouge pas, et qu'il soit encore visible.
Puis "Robert" se redressa, puis se courba en poussant un cri bestial et puissant. Tous se retournèrent et virent la scène.
La plupart des loups partirent, convaincus que leur maître était mort, et les elfes achevèrent ceux qui restaient.
Une fois les loups partis, "Robert" récupéra son sabre et appela Arthur et Vinh'san.

Suite des opérations : il est encore sauvable. Arthur, tu es un assez bon secouriste, Vinh'san, tu es un chirurgien hors pair. Vous allez me le sauver et en vitesse : merci.

Puis "Robert" s'essaya dans l'herbe un moment. Ses mains tremblaient. La montée d'adrénaline. Son corps n'avait pas eu droit à un peu d'action depuis un moment. Il appela un elfe intact et lui demanda un duel pour se calmer.
une fois que ce fut fait, il parcourut les blessés pour leur apporter son aide du mieux qu'il puisse.

S’infiltrer dans le camp de Vinh’san c’était finalement révélé plus facile que prévu ; il y avait beaucoup de blessés et Nadhyna avait commencé à soigner un des elfes. Après tout pourquoi Vinh’san refuserait-il de l’aide dans ce moment qui semblait critique ?
Conformément aux instructions de maître renard lorsqu’il l’avait engagée quelques temps plus tôt elle avait suivi Arthur afin de le supprimer, mais tous ses plans s’étaient trouvés perturbés lorsque Vinh’san avait capturé le forestier. Elle avait donc décidé d’une manière ou d’une autre de s’infiltrer dans le camp. Ainsi lorsqu’elle aperçut « Robert » elle décida d’aller lui
demander de faire en sorte de l’engager en tant que mercenaire vu qu’ils
avaient déjà perdu une bonne partie de leurs troupes.

"Robert" avait depuis longtemps vidé sa gourde d'eau pour les blessés et était en train de faire boire un autre dans sa gourde remplie de cidre lorsque du coin de l'œil il aperçut une jeune fille, quoique même si très jeune, le terme de femme convenait plutôt.
Il soupira et tenta de se remémorer quel jour et quelle heure il était. Tout ne se passait pas comme prévu, mais la différence serait peut-être sans trop de répercussions. Il fallait l'espérer. Mais visiblement, sa présence avait déjà changé trop de choses, il fallait qu'il disparaisse un moment. Et cela lui donnerait le temps d'aller réparer une erreur lors de sa dernière visite à Ramandrek.
Finalement, la femme s'approcha de lui et se présenta sous le nom de Nadhyna. Elle désirait, semblait-il, se faire enrôler en tant que mercenaire pour aider, moyennent salaire.
"Robert", qui était encore penché sur son elfe, releva la tête. C'était une mauvaise idée, mais il ne s'en aperçut qu'au dernier moment.
La femme avait eu le temps de voir sous son chaperon. Elle n'avait certes pu voir que le fait que son visage était entièrement recouvert de bandelettes noires de tissu, même au niveau des yeux, quoiqu'ils semblaient briller d'une lumière bleue qu'on voyait au travers des bandelettes, mais cela prouvait bien qu'il ne faisait pas assez attention. Trop de faux pas causeraient sa mort... au mieux.
"Robert" se redressa et tendit sa main droite, où il avait remit son gant de cuir noir et son gantelet de métal à griffes et donna comme nom "Frédéric".

Vous aurez le malheur de bientôt vous apercevoir que personne n'est censé m'appeler par le même nom. Ca rend les choses plus compliquées pour tenir des archives de mes faits et gestes.
Concernant votre demande... deux choses m'empêchent d'y être favorable : tout d'abord, je n'ai pas de quoi vous payer, à part des quignons de pains. Ensuite, je vais bientôt quitter ces gens pour un certain moment.

Il resta silencieux encore un moment, comme s'il réfléchissait, puis il recommença à parler.

Demandez à Vinh'san. Comme il est actuellement occupé, allez chercher Grom'Lock. Dites lui que je suis parti, que je leur confie Arthur et proposez lui votre offre, peut-être acceptera-t-il. Tout ce que je pourrais faire pour appuyer votre parole, serait de vous marquer le front de mon signe, mais je doute que vous vouliez avoir mon symbole gravé à la dague sur le front.
Sinon, montrez leur cela, mais je tiens à la récupérer.

Il se retourna après avoir sortit de sa manche droite une dague sur laquelle il était écrit sur le manche "Pertes" et parti. Il lavait encore trop parlé. Il devenait urgent qu'il disparaisse. Il s'arrêta un moment et se tourna à nouveau vers la femme. Il murmura tout bas, comme s'il se posait une question :

Nadhyna...

Puis il eu un mouvement d'épaule, trahissant qu'il avait rit un très court instant, même pas le temps que le premier "ah" se termine, et reparti, tentant de se remémorer qui il avait laissé et qui il reverrai. Mais tout d'abord, une visite à la bibliothèque de Valérian puis une autre sur l'Île Hexagonale s'imposaient.

Un échec. Nadhyna observa la tour-à-tour la dague et son
possesseur qui s’éloignait. Quelqu’un d’intrigant , elle l’avait vu un peu plus
tôt terrasser deux loups avec de la foudre, il semblait agir étrangement; peut être avait-il senti quelque chose .Il faudrait qu’elle soit plus prudente à l’avenir . Il lui avait tout de même confié une belle dague, elle semblait être en argent, après s’en être servi elle pourrait peut être lui rapporter un peu d’argent si elle la revendait.

Perdue dans ses pensées, elle aperçu tout de même le dénommé
Grom'Lock en train d’aider les
blessés . Elle s’avança donc pour lui parler, espérant que ce
dernier n’aurait pas des envies subites de voyage et la laisse avec quelqu’un
d’autre encore à aller voir.

Après que l'humaine lui aie exposé la situation, l’orc sembla cogiter un moment puis lui demanda d’attendre. Finalement après être rentré dans une tente, il revînt la voir et lui dit que Vinh’san arrivait.

Vinh'san terminait de recoudre Ikar. Arthur était assez doué en secourisme, cela avait sauvé le lycanthrope. Il avait d'ailleurs été attaché et deux gardes attendaient avec Arthur pour s'assurer qu'il n'y ait pas de problème.

L'elfe sorti pour rejoindre Grom'Lock. Il lança un regard froid à la femme et se tourna vers l'orc.

Grom?
C'est bien elle.
Une gamine?
Les humains sont des être précoces. Si je peux me le permettre, vous, elfes, avez un immense savoir ancestral. Il vous faut du temps pour tout assimiler.
Les humains ont tendance à oublier, leur apprentissage est plus court. Et beaucoup d'entre eux apprenne d'eux même dans les rues des villes.
Je vois... Je savais que j'avais bien fait de te sauver du courroux de Kalenz.
Bien, demoiselle. Le Guide est parti? Voilà une bien étrange manière de guider. Et vous voudriez nous aider... Je ne savais pas les humains si serviables... Peut-être n'avons nous pas les même spécimens chez nous.
Peu importe. J'ai comme l'impression que je dois vous faire confiance. Comme si... les humains pouvaient parfois être des personnes de confiance... Étrange, je dois avoir besoin de sommeil.
Grom, fais moi plaisir, apprends lui tout ce qu'elle doit savoir. Et fournit lui du matériel si besoin est.
En guise de paiement, je vous propose la reconnaissance de Dame Ehryna, de la nourriture, un lieu ou dormir et des compagnons d'armes pour vous aider à faire face au danger durant toute la période où vous nous aiderez ainsi qu'une part de tout éventuel butin. Et si ça ne vous suffit pas, on verra à vous payer si jamais un jour je revois la couleur de l'argent.

Vinh'san retourna dans sa tente. On pu entendre un bruit de métal tomber par terre, puis quelqu'un qui se laisse tomber sur une couverture.
Grom'Lock invita Nadhyna à le suivre et la dirigea jusqu'à une tente gardée par deux elfes, dont un blessé au bras gauche, et entra. C'était le stock d'arme.

Alors, Vinh'san est maréchal dans l'armée d'Ehryna. Contente toi de ne pas lui manquer de respect et de l'appeler Maréchal Vinh'san et tout ira bien avec lui, jusqu'au jour où il t'appellera par ton prénom. À ce moment, tu seras en droit de l'appeler Vinh'san. Ca n'a rien d'officiel, mais c'est ainsi qu'il fonctionne. Beaucoup de monde ici l'appelle Vinh'san seulement. Enfin, parmi ceux qui reste.
Je m'appelle Grom'Lock. Appelle moi Capitaine Lock. Lorsque je jugerais opportun, tu seras en droit de m'appeler Grom. C'est une question d'étiquette dans mon clan.
Pour les autres soldats, c'est une sorte de camaraderie, appelle les par leurs noms.
Vinh'san sonne les ordres, on obéit. Les initiatives utiles sont récompensées, les initiatives inutiles ou dangereuses sont réprimées.

Voilà. Maintenant, si tu acceptes le tout, dis moi ce que tu voudrais pour compléter ton équipement et nous verront ce qu'on peut faire pour toi. Et dis moi aussi quels sont tes talents.

C’était une véritable montagne de trésors qui se dressaient devant la mercenaire,enfin, une petite montagne mais elle contenait , de magnifiques dagues, des épées longues, des arcs …
Du travail d’elfe , il devait y avoir assez d’armes pour amasser une belle somme d’argent ; seuls inconvénients, l’orc et les deux gardes. Tant pis elle
reviendrait plus tard en dérober quelques unes.

Afin de liquider Arthur ,plusieurs possibilités s’offraient à elle , mais aucune n’était réalisable dans l’immédiat, en cas d’échec, tous les soupçons seraient tournés vers elle.
Nadhyna décida d’attendre qu’on lui fasse assez confiance pour
passer à l’action.

Elle accepta donc la proposition du maréchal, et après avoir présenté rapidement ces capacités de vol d’informations ou autre ainsi que ses
capacités de combat ; elle se munit de quelques couteaux de jet pour compléter ceux qu’elle possédait déjà avec sa rapière et sortit de la tente
afin d’observer un peu le campement et d’éventuellement d’aider à soigner des blessés.

L'attaque de Robert me fit perdre conscience. Dans la noirceur de mon âme je revécu le moment où Mannaro s'était emparé de moi. La mort de mes parents et l'accueil peu accueillante du vieux fermier. Soudain tout se mit à tourner et je perdis le contrôle des images. Je savais enfin d'où je venais, mais il en restait long à découvrir sur mon passé.

Je ne savais combien de temps passa avant que j'aie la force d'ouvrir les yeux. Selon l'état des bandages sur mon torse, ils venaient d'être changer. Je n'aurais pas de visite avant un bon moment. Deux gardes devant la tente pour alerter le groupe si je tentais de m'échapper. J'avais de vagues souvenirs de la bataille. Sûrement que Vinh'san ne me pardonnerait pas mon geste. J'étais à sa merci. J'espèrais bien qu'il m'écoute.

Avec souffrance, je me mis assis et demandai aux gardes d'aller chercher Vinh'san ainsi qu'une bouteille d'un alcool quelconque.

Un des gardes sortit un instant, interpella quelqu'un puis revint. Une dizaine de minutes s'écoula avant que Vinh'san ne paraisse. Il avait tout à fait la tête de quelqu'un qui vient de se réveiller.

Je venais tout juste de m'endormir, à croire que finalement je n'avais pas besoin de sommeil.
On m'a fait parvenir vos requête. Une a été acceptée : je suis là. Concernant l'autre... Hé bien ici personne ne boit d'alcool, alors vous aurez du mal à en trouver. À part Grom, mais cela fait un moment qu'il est tombé à court. D'ailleurs, ça ne le rend que plus amical...
Soldats, faites moi penser lors de la prochaine missive à la Dame à demander une cargaison d'alcool pour Grom'Lock.
Bien. Celui que je connais sous le nom de Guide m'a dit de ne pas vous étriper. Enfin... pas tout de suite.

Vinh'san alla s'assoir sur une sorte de meuble. Il posa son coude droit sur son genoux droit et appuya son menton dans sa main droite.

Avant que je ne réponde à quoique vous ayez à dire, j'apprécierais fortement que vous nous disiez tout ce que vous savez sur... vos particularité, ou votre race si vous n'êtes pas humain. Voyez vous, aujourd'hui restera dans ma mémoire comme étant ma première rencontre avec votre... espèce. Et comme il semble y en avoir beaucoup, j'aimerais savoir comment protéger mes hommes.
Après cela, j'aimerais que vous me disiez où en sont vos rapports avec la Confrérie du Renard ainsi que le régime monarchique mis en place en ces terres.
Après cela, je veillerais à répondre à vos question et peut-être même à vous aider : selon le guide, vous n'êtes pas un ennemi.

Vinh'san ouvrit le meuble en frappant d'un coup du plat de sa main sur le dessus et en sorti une carafe remplie d'eau. Il sorti aussi un verre et posa les deux sur le meuble et le poussa jusqu'au lit.

Je ne savais pas si je devais dire toute la vérité ou seulement une partie. Je ne mentirais pas. Un maréchal était sans doute le genre de personne qui voyait tout de suite si on lui mentait. Un peu comme maître Renard.. Ce goupil.. J'aurais bien voulu l'oublier.

-Pour ce qui est de ma race...

Je pris un cours instant de répis. Parler me faisait souffrir. Ainsi que respirer.

-... La lycanthropie est une maladie selon certain, un don pour d'autres. On la contracte en étant mordu par un loup ou loup-garou ainsi que par un enchantement. Je vous conseille donc de faire examiner vos hommes. Ceux qui ont été mordu se transformeront et perdront le contrôle d'eux-même lors des soirs de pleine lune. C'est ce qui m'est arrivé. La malédiction qui m'habite est celle du roi loup. J'ignore encore quelle est l'étendue de ses pouvoirs, mais si cette nuit "Robert-Jean-Jacques" ou j'ignore le nom que vous lui donnez, ne m'aurait pas mis hors combat, vous seriez tous mort... Et moi aussi. Je n'en sais pas plus que ça.

Je repris un moment mon souffle. J'étais faible.. Trop faible.

-... Pour ce qui est du fennec qu'est celui que vous appelez "Maître Renard", j'ai été rejeté de sa confrérie et il a même tenté de me tuer. J'éprouve une certaine haine à son égard, mais bien que j'ai déjà voulu le faire, ajourd'hui je ne lui veut plus de mal. Il a son rôle à jouer comme nous avons le notre. Quant au régime monarchique, j'imagine que vous parlez de Shamar? C'est un tyran au pouvoir qui a tous les droits sur son peuple et qui accepte, voir même prône, le marchandage d'esclaves. Ce n'est pas la genre de gars que je vous conseille de rencontrer. Toutes diplomaties sont infructueuses avec lui..

Encore une fois je dû m'arrêter pour continuer mon discours. Après quelques minutes, je repris :
-Maintenant j'aimerais savoir ce que vous allez faire de moi? Hormis mon pouvoir pour le moins.. détesté, je n'ai rien à voir avec les loups que vous avez combattu. Je me dirigeais chez les nains pour leur annoncé la mort d'un des leurs. La mort d'un des leurs par Maître Renard. Par la même occasion j'aimerais m'en faire des alliés. Je ne sais pas ce que vous comptez y faire, mais les nains d'ici ne portent pas les gens de votre race dans leur coeur. Je dirais même qu'ils nourissent une certaine haine. Si vous m'y conduisez, je pourrais agir en tant que médiateur et ainsi me faire pardonner de l'attaque que j'ai menée.. Sans le vouloir.

Vinh'san sourit. Puis il s'approcha de l'homme, lui posa une main sur l'épaule et la poussa pour le pousser à se recoucher.

Merci pour vos informations. Je ne suis pas homme à condamner quelqu'un par sa nature. Comment vous expliquer cela? Mon capitaine, le plus haut gradé ici après moi, est un orc. Et j'ai quelques talents que vous découvrirez si nous combattons côtés à côtes. Nous partirons dans un jour ou deux, le temps d'inhumer les morts et envoyer une missive à notre Dame.
Parlant d'eux, tous ceux qui ont été mordus sont morts à présent. Un coup de chance, peut-être. Le rares autres blessés sont fracturés par des coups de pattes. Nous ne sommes plus beaucoup, mais nous vous accompagneront chez les nains. Nous y avons le même objectif, ou presque. Je compte juste leur rapporter la mort de Scyl Dankil. Après, je pense que je repartirais.
Allez, profitez de mon lit en attendant le départ. Notre dernière chamane restera avec vous pour vous soigner. Ne vous inquiétez pas pour le voyage, vous aurez accès à ma monture si vous n'êtes pas déjà entièrement soigné. Elle n'est pas faite pour le combat, mais elle est très stable quand il s'agit de voyager.

Vinh'san ressorti.

*Maître Renard, ce doit être le maître de la Confrérie du Renard... Il semble donc ne pas être son allié. Quant au roi... il accepte l'esclavage? Intéressant... Si la diplomatie est inutile, la manipulation, elle, devrait faire l'affaire... Cette terre nous appartiendra, mais pas dès demain...*

Je profitai du temps de repos pour me reposer. Je n'avais pas le choix de toute façon, mon corps refusait de bouger du lit. Pendant ma convalescence, j'apperçus une humaine qui travaillait dans le camp. Peut-être venait-elle du même endroit que Vinh'san? Elle m'intrigait. Selon son apparence, elle avait environs le même âge que moi. Ils recrutaient de biens jeunes gens ceux-là! Vinh'san ne m'avait même pas demandé mon âge. Bien que l'âge comptait peu, on pouvait se faire une certaine idée de la mentalité d'une personne. Mais je n'étais pas du genre à juger les gens par leur âge.

Le lendemain je réussis enfin à me lever. La shamane qui me veillait me déconseilla vivement de me lever, mais je ne l'écoutai pas. Déjà, je sentais que ma blessure guérissait. Voyant que je ne l'écoutait, elle m'offrit tout de même une béquille pour m'aider à me déplacer. J'acceptai. mon orgueil n'en voulait pas, mais je ne voulais pas aggraver ma blessure.

En sortant de la tente, je tombai nez à nez avec la demoiselle de mon âge. Je lui souris gentiment et engageai la conversation :

-Bonjour, je me nomme Ikar Brechende. Quelque chose me dit que vous ne venez pas du même coin que ces elfes. Je me trompe?

Surprise de tomber ainsi sur un autre « humain » , Nadhyna se posait des
questions ;elle ne l’avait jamais vu ; d’ailleurs que venait faire un
humain dans ce camp ?peut être était-il là depuis plus longtemps qu’elle ;
il devait avoir son âge et n’avait pas l’air vraiment méchant lui parler ne
devrait lui causer aucun tord .

Non effectivement, je viens à peine d’arriver, on vient de m’engager
en tant que mercenaire,on m’appelle Nadhyna .

Le camp autour d'eux commençait à s’agiter, les rares elfes intacts transportaient les macchabés vers le centre du campement tandis que d’autre amenaient du bois .Nadhyna se tourna vers le dénommé Ikar

Vous connaissez la raison de tous ces déplacements ?
Ils font un rituel pour leurs morts ?

Du coin de l’œil elle aperçut Arthur s’enfoncer dans la forêt,
son arc dans le dos ; il devait certainement aller chasser. Une telle
occasion ne se représenterait pas, seul dans la forêt , tout pourrait lui
arriver ,un accident par exemple…

Mais Nadhyna devait d’abord trouver un moyen de se débarrasser du jeune homme, il ne fallait pas qu’il la voit suivre Arthur ou pire qu’il s’en mêle et les suive tous les deux ; même si avec sa béquille et son teint pale il ne devait pas pouvoir aller très loin.

Ah ! euh excusez-moi Ikar mais je viens d’apercevoir Arthur partir chasser sans moi alors qu’il m’avait demandé de l’aide .Je vais donc devoir vous laisser , de plus vous avez l’air convalescent il vaudrait peut être mieux que vous vous reposiez.

Le regard de la dame se détourna l'espace d'un moment. Elle semblait soucieuse. Peut-être cette bataille l'avait-elle effrayée. Même les plus grands guerriers en auraient été effrayé. De plus elle n'avait pas l'air d'avoir l'expérience des combats. Je pouvais me tromper, mais son âge et son visage ne lui permettaient pas d'être une érudit du combat. Quelques cicatrices seraient visibles autrement.

-Je ne connais pas les rituels elfiques. En plus ceux là ne viennent pas de Ramandrek. Leurs coutumes sont probablement différentes des elfes de la vallée des elfes.

La dame s'excusa, elle voulait aller chasser avec Arthur. De ce que je savais, Arthur avait été retenu prisonnier des elfes un moment et juste avant qu'on se sépare, il avait l'air bien solitaire. Je me trompais peut-être, mais cette femme n'allait pas le rejoindre pour chasser.

Quand elle se retourna pour partir, je lâchai ma béquille et m'effondrai par terre en rageant quelque peu à cause de la douleur.

-Excusez-moi, mais j'ai trébuché et ma plaie s'est rouverte. Je ne crois pas que je vais pouvoir regagner ma tente sans aide.

Heureusement, il n'y avait personne d'autre pour m'aider dans le coin.

Nadhyna rageait intérieurement ; pourquoi avait-il fallu qu’elle tombe sur quelqu’un d’aussi maladroit ?! Elle était réellement aux anges, beaucoup de possibilités s’offraient à elle:faire comme si elle n’avait pas entendu et
continuer sa route, se retourner le bâillonner pour qu’il ne crie pas et s’élancer à la suite d’Arthur, se retourner et carrément l’achever (au moins il arrêterait de souffrir)

Mais aucune d’elles ne lui laisserait une occasion de revenir dans le camp après la mort d’Arthur pour toucher la récompense éventuelle promise par Vinh’san ou encore pour dérober des armes pour les revendre. Elle opta donc pour une solution plus « pacifique » et aida donc le jeune homme à regagner sa tente. Nadhyna commença à lui parler, le tout le plus sereinement du monde afin d’endormir ses soupçons , si jamais il en avait.

Tant pis, de toute manière Arthur semble déjà avoir oublié
que je devais l’aider, il ne m’en voudra pas .Mais je me posais quelques questions, il ne me semble pas vous avoir croisé auparavant, vous êtes ici depuis longtemps ? Et puis comment vous êtes-vous fait cette blessure ? Excusez–moi je suis de nature curieuse, ne vous sentez pas obligé de répondre si mes questions vous ennuient.

-Merci de m'aider, je n'aurais pas regagné ma tente tout seul. Je me suis fait cette blessure... lors de la bataille que les elfes ont mené contre les loups il y a deux jours. Je suis arrivé ici en même temps que la bataille.

Je n'en dévoilai pas plus sur mon identité, mais je souris à la demoiselle en la remerciant encore. Trop de gens étaient au courant pour mes capacités. J'espérais que Vinh'san tienne sa langue. Je ne serais pas bien accueilli dans ses rangs si ses hommes connaissaient mon identité. J'avais profité de ces deux jours de convalescence pour me questionner sur mon futur. Maintenant que je ne voulais plus tuer Maître Renard, je devais trouver un but. Je voulais être à la hauteur de celui dont j'avais pris le nom.
-Je ne vous retiendrai pas plus longtemps, Nadhyna. Vous avez sûrement autre chose à faire. Peut-être rejoindre Arthur s'il n'est pas trop tard.

Quand le cérémonie funèbre fut terminée, la soigneuse qui veillait à ma survie vint me voir. Elle avait l'air fâchée que ma blessure se soit rouverte. Elle recousit la plaie et changea les bandages puis me dit de me reposer. Avant qu'elle parte je la remerciai en lui demandant si Vinh'san ou Grom seraient disponibles pour venir me rencontrer.

Quand le jeune homme libéra Nadhyna, la cérémonie funèbre n’était
toujours pas terminée, elle se dirigea vers le stock d’armes qui n’était pas
gardé, et y prit deux dagues, un poignard, une rapière et un arc qu’elle cacha
à l’entrée de la forêt. La mercenaire s’enfonça ensuite entre les arbres dans la direction qu’avait prise Arthur. Les traces du forestier étaient relativement faciles à suivre ; il n’était pas sur ses gardes et elle le retrouva en peu de temps.

Il était de dos, en train d’examiner des traces contre un arbre, Nadhyna commença à sortir une dague, ajusta sa position et tira.