Ballade nocturne

Je menai Elbereth tout à fait au hasard dans cette forêt que je ne connaissais pas. Je savais bien qu'elle pouvais se défendre seul, mais face à de nombreux ennemis, je doutais bien qu'elle ne puisse en sortir indemme. Aussi je n'en rajoutai pas. Si le combat contre Alucard ne l'avait pas impressioné, c'était car il était arrangé. Face à la mort, on se bat toujours mieux de toute façon.

-Je ne crois pas qu'Alucard soit assez stupide pour se faire tuer. En plus, ce vieux renard ne semble pas très fort..

Nous arrivâmes finalement à une clairière où coulait un ruisseau. Autrefois ce terrain avait sans doute servi au pâturage car une clôture de bois contournait la prairie.

La lune éclairait bien. Presque pleine. Deux jours avant de me transformer à nouveau. Je sentais ce genre de chose, un frisson me parcourut. J'allais voir si j'étais enfin assez fort pour contrôler mon caractère les soirs de pleine lune.

-Tu auras bientôt l'occasion de "sentir" ma vraie puissance si ça t'intéresses..

Ah, si elle pouvait voir la beauté de l'endroit! Le paysage mettait beaucoup d'ambiance dans le moment. Au moins entendait-elle le ruisseau couler.

Une clairière, un ruisseau, quelques animaux qui fuyaient nos pas trop lourd, l'endroit était paisible.

Une vrai puissance, peut être, je n'en ai pas grand chose à faire je doit l'avouer, ma quête ne me concerne que moi même, et je ne reste que par commodité.

Elle approcha du ruisseau seule, et mit ses pieds dans l'eau froide. D'un geste vif, elle attrapa un poisson qui avait effleurer sa cheville.

Pourquoi m'a tu amener ici ?

Je m'assis sur le bord du ruisseau en contemplant Elbereth.

-Je connais la souffrance. Tu la connais aussi. Nous nous ressemblons et même si nous avons chacun nos quêtes respectives, je crois que quelque chose nous unit..

Une force mystérieuse avait voulu que nous fassions route ensemble. Maintenant je devais en avoir le coeur net.

-Tu veux toujours me rammener là-bas? Je comprends. C'est difficile de trahir une confrérie. Je ne te le demanderai pas. Tu es libre de tes choix comme je suis libre des miens.. Malgré cela, j'ai décidé de te faire confiance car je vois dans tes yeux que tu es insoumise. Tu te battra pour ta propre vie et j'admire cela. Soit heureuse avant de rendre les autres heureux!

Je pris une pause. Essayant de déchiffrer le visage d'Elbereth. Elle avait attraper un poisson si facilement. Si elle avait voulu me tuer, elle l'aurait fait avant. J'étais peut-être fort, mais je n'étais pas invincible. Une dague bien placée et je ne parlerais plus jamais.

Mais la démone ne pouvait se permettre de le tuer, le mieux à faire était de rester avec en attendant les ordres, ou une initiative clair de le ramener au maître.

Mais elle ne l'attaquerai pas sans raison, en effet, si jamais elle échouait elle n'aurait plus de chance de reprendre sa confiance, alors qu'il se vantait d'une force nouvelle !

Qu'est ce qui pourrait nous unir alors que je n'ai pas besoin de toi, et que ma quête est purement personnel ?

Elle relacha le poisson dans la riviere, et passa ses mains mouillés dans ces cheveux noirs et blancs.

Je m'étendis dans l'herbe en regardant le ciel.

-Tu sauras ce qui nous unit le jour ou tu renonceras par toi même à me rammener à la confrérie.

Je n'étais pas certains qu'elle comprendrait ne serait-ce qu'une partie de la phrase, mais je le croyais : un jour elle renoncerait. Et si elle ne renonçait pas, eh bien j'aurais trop fait confiance et j'aurai bien mérité de périr à cause de mes erreurs. Moi aussi je pouvais décider de la tuer n'importe quand. Mais je ne le ferais pas à moins d'y être obligé.

-Je crois qu'une nouvelle vie commence pour nous. Et cette vie sera basée sur la confiance. Pour le moment tu ne sembles aucunement me faire confiance. Et c'est normal. Mais je te prouverai que je suis digne de ta confiance. Et je prouverai au monde entier que je suis fort.

La démone s'assit dans l'eau, histoire de me rafraichir le dos.

Comment puis je faire confiance à un fuyard, si tu avait un temps soit peut de digniter tu tenterai de te racheter auprès de la confrérie et au yeux de tous.

Elle levat les yeux au ciel à son tour, et bascula en arriere, offrant sa chevelure aux flots glacés.

Nous pourrions aller tellement loin ensemble s'il n'y avait aucune ambiguité.Alucard va être radié de la confrérie, tu pourrai reprendre sa place et évoluer à mes cotés, sereinement.

La démone se tut, començant à croire à ces propres mensonges.

-Crois-tu que l'échec d'une épreuve vaut réellement la mort? Si je ne retourne pas me racheter c'est que j'ai maintenant d'autres projets. Tu ne réussiras pas à me convaincre d'y retourner. Et si tu échoues à me rammener, selon ce que tu dis, tu seras toi aussi renvoyée de la confrérie, voir tuée. Ne te rends-tu pas compte que la liberté que je t'offre pour ta quête est beaucoup plus grande que celle dont tu disposes avec la confrérie?

Je fermai les yeux. Il faisait frisquet. Je me demandais comment Elbereth résistais à la fraîcheur de l'eau.

-As-tu connu tes parents?

J'ai connu ma mère il y à longtemps, et j'ai besoin de la confrérie pour connaître l'histoire de mon père.

Tu n'a pas réussi l'épreuve et tu fuit depuis... Moi j'ai besoin des secret de la confrérie, vient avec moi retrouver mon passé...

La démone s'abondonna totalement à l'eau, les pics frais qui semblaient transpercé sa peau blanche retenait les ailes à l'intérieur d'elle même, mais elle avait juste envie de partir retrouver son passé.

Peut être finalement vaudrait t'il mieux tuer cet insecte.

-Moi je n'ai pas connu mes parents. J'ai été recueilli par un cultivateur méchant et sévère. Quand j'ai trouvé une affiche avec un message codé qui disait de se rendre au manoir de la confrérie. Je tente de savoir ce qui s'est passé quand mes parents sont morts et qui ils étaient. Je voulais atteindre ce but avec la confrérie et ils m'ont piégé. La confrérie ne peut que t'apporter malheur. Elle va se servir de toi pour protéger ses propres intérêts et ceux du renard. Si tu veux avancer, c'est avec moi que tu dois le faire. Le nécromancien est là pour que s'accomplisse mon destin. Et je suis sûr que ce destin t'inclue.

Je me levai en regardant le ciel. Il était temps qu'on rentre au campement. J'offris alors ma cape pour que s'essuie la baigneuse. Je me demandais si simplement grâce au son, elle avait pu deviné que je lui tendais ma cape.

Elbereth sentit le mouvement d'Ikar, et entendit le tissu de la cape foutter l'air.
Elle compris qu'il voulait rentrer, sortie de la riviere.Ses vetements mouillés collaient à sa peau et ces cheveux bicolore était plaqué contre sa nuque.

Mais elle ignora la cape, le froid la calmait.

Il ne comptait pas revenir à la confrérie, la démone attendrait alors, si elle faisait du grabuge le renard aurait tôt fait de la reperer et de cueillir le gosse.
Elbereth avança jusqu'a Ikar, lui frola la main, peut être par mégarde et attendit pour le suivre,seule, elle ne saurait pas rentrer au camp, la liche étant morte, elle ne la reperera pas....

Je réussirais bien à la coincer un jour ou l'autre. Et elle n'aurait pas le choix d'accepter mon soutien. Je remis ma cape car mademoiselle avait eut l'audace de la refuser. J'avais du travail à faire pour l'impressioner. Et j'avais l'impression qu'elle n'apprécierait jamais ma compagnie tant que je ne lui aurait pas montré que j'étais assez fort. Eh bien, elle l'aurait voulu!

Encore dans la prairie je la pris dans mes bras et je courrai vers la forêt. Finalement avant d'arriver je trébuchai exprès et atteris en douceur avec Elbereth dans les bras. C'était bien là un élan de folie. Elbereth sur moi, je tentai de lui voler un baiser.

C'était, innatendue, et grossier. Ikar reussit à voler ce baiser mais la démone réagit tout aussi vite, elle se releva d'un bond ejectant l'humain échauder sur un arbre, n'ayant pas oublier au passage de lui mordre les lèvres.

Cette fois-ci elle ne pus retenir sa transformation, et c'est dans un cri de douleur qu'elle se retrouva le torse nu, à genoux la tête ballante, avec une paires d'ailes gonfler par le vent.

Elle se retint d'exploser littéralement ce misérable insecte, preféra s'envoler quelques mêtres plus loin, mais sans guide elle était incapable de revenir à la confrérie ou au campement.

C'était si soudain et maléfique.. J'aurais dû m'en douter. Mais mon inexpérience me pardonnait. Je tentai de retrouver Elbereth. Je ne savais pas si elle allait pouvoir rentrer seule au campement étant donné sa cécité.

Quelque pas plus loin je tombai enfin sur ma proie. Elle se tenait debout, ailes grandes ouvertes. Elle ne m'avait pas encore vul.

-Je suis désolé, mais la solitude m'effraie. Je préfèrerais regagner le campement en votre compagnie.. Et au fait, vous rammener au campement vous coutera un autre baiser, mais cette fois plus tendre s'il vous plaît!

J'attendis, me préparant à toutes éventualités. Elle n'aimerait sans doute pas ça, mais je ne me laisserais pas dominer par cette démone!

La démone fit face à l'humain, ses ailes déployées et une langue rouge passant lecher les gouttes de sang rouge qui restait de la morsure infliger à Ikar.

Je croie que je vais rentrer à la confrérie seule. Si c'est en me violant que tu imaginais notre union je ferai peut être mieux même de te tuer, tu à de la chance que le maître veule juste te parler.

Mais elle resta de marbre, l'appel du sang se faisait sentir jusqu'au creux de ces reins.

-Je ne veux pas te violer. Je m'excuse si tu as cru que je te voulais du mal, on s'est mal compris.. Pour m'excuser si vous me demandez un baiser, je vous l'offrirai gratuitement.

J'espèrais qu'elle commence à comprendre mon humour. Cette démone n'était vraiment pas drôle et pas très ambitieuse non plus. J'avais de biens plus grands projets que Maître Renard et il viendrait un temps ou j'aurais plus d'influence que lui. Mais ce temps n'était pas venu.

-J'ai choisi mon nom en l'honneur du héros mort Ikar Brechende. On dit qu'il avait une amante démone. Je veux faire honneur à votre race comme l'a fait Ikar. Je veux être à la hauteur de son nom.

Un viol, peut etre un simple baiser non consentit, et c'est ainsi que la démone avait vécu la chose.
Mais que ce paysan minable veule imiter son pere l'enervait au plus au point.

Ikar Brechende n'a jamais eu d'amante démoniaque, Zertyline était humaine et elle la toujours rejeter apres sa resurection.
Et tu n'a rien n'a voir avec lui, il n'aurait jamais chercher à embrasser Zertyline sans son consentement.

Tes lèvres ne m'ont données qu'une envie tout à l'heure,et si tu reesai à nouveau je vais peut etre pas resister à ma faim....

Elle fit quelques pas en avant , entrouvris les levres et passa sa langues sur ses levres...

-C'est un défi? Parce que j'adore relever des défis. Je te prouverai que je vaux largement Ikar. Si tu n'es pas prête à l'accepter retourne avec ce goupil finir ta vie à son service. Si vous ne partez pas je vous rammènerai au campement. Autrement vous devrez trouvez quelqu'un pour vous raccompagnez dans la vallée car je n'ai pas l'intention d'y retourner.

J'offris encore mon bras pour la fin de la promenade. J'aurais cru qu'elle aurait été plus facile d'approche. Mais je n'étais pas quelqu'un qui abandonnait facilement. Elle aussi apprendrait à aimer.

-Selon ce que je sais, Ikar est déjà allé dans les montagnes rencontrer les nains. Si tu veux de l'information, c'est là-bas qu'il faut commencer.

Va pour les nains, mais ne me touche pas s'il tu ne veut pas perdre ton bras ....

Elbereth, se plaça juste derriere l'humain, pour pouvoir le suivre facilement.

Elle esperait néamoins qu'il ne recommencerait pas ces folies,et elle savait que dans sa quetes du destion d'Ikar brechende,il allait l'aider à retrouver son propre passé,et que de plus cela allait les mener à la confrérie du renard!